jeudi 26 août 2010

A propos de mon célibat.

Presque deux mois qu'on était Cécile et moi 24h/24 ensemble, qu'on faisait (presque) tout toutes les deux, qu'on se reposait mutuellement l'une sur l'autre (je crois, pour moi en tout cas)... Vous savez comme je suis chiante, je suis plutôt étonnée qu'on ait réussi à survivre à ces deux premiers mois sans se taper dessus et sans finir par se détester ! Et oui donc, terriiiible déchirure (Cécile va se dire que je suis une pauvre fille, là) que ces deux semaines de séparation ! Malgré tout je suis bien contente d'être un peu seule, de me débrouiller comme une grande, de faire tout ce que je veux (même aller faire des trucs dans la chambre de Cécile aha), de consolider mes amitiés, et même juste de renforcer ma présence dans le quartier (mais pas à l'université)...
Tiens d'ailleurs, anecdote. Je disais justement il n'y a pas longtemps que c'était assez étrange car je sais que dans le quartier tout le monde me connait, tout le monde sait qu'il y a deux filles françaises qui habitent ici, mais moi par contre à part les trois mecs des trois magasins dans lesquels je me rends presque quotidiennement, je connais personne ! Et justement la preuve que je suis supra connue, genre comme une star limite : Vincent venait à l'appartement mais ne trouvait pas où c'était, il s'est donc arrêté dans un restaurant juste à côté de l'appart' pour demander, et les mecs lui dit aaah vous cherchez l'appartement des étudiantes françaises ? Comme ils nous livrent assez souvent ils savent où on habite, et du coup ils ont accompagné Vincent jusqu'en bas de l'appart' !
Le seul moment de solitude c'est quand j'ai vu une énorme bête, mais ENORME, entre le cafard et la sauterelle, dans ma chambre. Je l'ai pshité en prenant soin de diriger le pshit vers le salon comme ça si la bête voulait se carapater, elle l'aurait techniquement fait dans la direction de salon. MAIS NON, tant bien que mal, légèrement asphyxié par mon pshit, le truc s'est dirigé sous mon lit. Où je pense qu'il est toujours. En train de se faire grignoter par des fourmis.
A part ce petit moment de solitude donc, je m'amuse plutôt bien et je me sens pas seule du tout puisqu'il y a en ce moment 3 mecs dans mon appartement, qui sont plutôt sympas et avec qui ont fait plein de choses intelligentes et rigolotes comme visiter des trucs à Delhi, sortir tous les soirs, inviter des gens à l'appart', allez chez des américains qui font des fêtes avec DJ sur leur toit, jouer à la guitare et manger n'importe quoi n'importe quand.
Demain je file rejoindre Cécile et Justine à Udaipur.
Et normalement le premier week-end de septembre, soit... dans quelques jours, je pars avec les étudiants de la traveler society de Shri Ram quelque part dans le Rajasthan. (300 Rs, soit 5€ pour deux nuits et trois jours !)

samedi 21 août 2010

On continue l'exploration de Delhi.

Décidément je ne comprends pas pourquoi on m'avait prévenu que Delhi était une ville inintéressante, ni pourquoi les guides recommandent de ne pas s'y attarder. Je trouve au contraire qu'il y a mille choses à y faire, mille choses à voir, et finalement c'est tant mieux qu'on m'ait prévenue, à tort, sur le désintérêt total de Delhi, puisque comme ça je suis épatée dés que je découvre une nouvelle merveille (bon ok, j'ai l'air stupide, j'en fais peut-être trop).
Voici quelques photos du Lodi Garden. Ultra vert, ça sent bon, on entend le bruit des oiseaux, aucune voiture, des gens font leur jogging... Et au milieu de tout ça des tombeaux Moghols (je crois bien) disséminés dans le parc.

En admiration !

Ma coloc' (adorée) est partie pour deux semaines. Ça me fait tellement bizarre de me retrouver "seule" après avoir été 24h/24 avec elle depuis 1 mois et demi ! Mais comme elle dit, ça va nous faire du bien. Comme elle est partie faire un petit tour dans le Rajasthan avec une amie venue de France, j'irai sûrement les rejoindre quelques jours, quelque part. Donc peut-être bientôt les photos d'un nouveau voyage...

jeudi 19 août 2010

Un petit point sur la situation à l'université.

J'avais donc été contrainte de choisir trois cours - contrainte car ils m'ont été imposés, entre ceux dont on m'a dit qu'ils seraient trop difficiles à suivre pour moi (ça fait plaisir), ceux qui ne sont finalement pas dispensés faute de professeur et ceux qui entrent en conflit horaire avec un autre cours. Forcément c'est pas simple de choisir ses cours ici puisque l'organisation du college se fait de la sorte : deux "B.A.", un d'économie et un de commerce, les deux divisés en trois années. En tant qu'étudiante en échange je suis autorisée à prendre les (rares) cours de sciences sociales dans les deux B.A. et dans chacune des trois années mais forcément pour trouver des cours aux horaires compatibles c'est très difficile, d'autant que sont rajoutés après quelques semaines des tutoriaux, dont, forcément, si les horaires conviennent à la 1ère année du BA économie par exemple, ne me conviennent pas à moi car j'ai des cours dans l'autre BA/une autre année.
Autre difficulté : Les cours durent une heure et sont répartis du lundi au samedi de 8h à 15h, ce qui fait que je peux très bien avoir une seule petite malheureuse heure de cours le lundi matin à 8h, et la seconde heure de cours de la semaine seulement le vendredi à 10h, TRÈS pratique ! Rester bloquée à Delhi juste pour une heure de cours dans la journée, c'est légèrement pénible. Du coup avec l'aide d'un professeur j'avais réussi à avoir des cours le lundi, vendredi et samedi, ce qui laissait du temps libre. Seulement entre les ajouts de tutoriaux et les cours déplacés, mon emploi du temps n'a plus du tout la même tête. En plus, je ne sais pas trop comment, alors que j'étais censée avoir trois cours et donc environ 9h de cours par semaine sans compter les tutoriaux, je me retrouve avec TROIS HEURES de cours par semaine (ne me demandez pas comment c'est possible).

Bon. Avec Cécile qui est dans la même situation que moi on est allées se plaindre à l'administration mais c'est un fait, si on a été très bien accueillies, désormais ils s'en fichent complètement de nous. Quant aux professeurs, enfin les deux seuls dont j'ai pu suivre les cours, ils sont plutôt curieux de notre présence mais comme on n'a pas de numéro d'étudiant et qu'on est de simple exchange students, c'est comme si on assistait aux cours en auditeur libre. Nos présences et nos absences ne sont pas signalées, qu'on soit là ou pas, personne ne le sait. Un peu décourageant.

Passée la phase de découragement j'ai décidé de me prendre en main (wahou), je me suis concoctée un nouvel emploi du temps (rien que cette étape est difficile, l'emploi du temps général des cours de l'université n'existe pas, tout ce qu'on arrive à avoir c'est des espèces de tableaux incompréhensibles...) avec de nouveaux cours allant du mardi au samedi (quel effort !) en me réservant néanmoins le droit de sécher pour partir en voyage, hein, vu que tout le monde s'en fout et que mes absences ne sont signalées nul part. J'avais prévu de commencer ce nouvel emploi du temps dés mardi mais lundi soir on a fait une soirée à l'appart et on a dormi jusqu'à 16h30 le lendemain... Sans culpabilité aucune. Mercredi je suis allée en cours mais le prof ne trouvait pas de salle pour nous faire cours, il a donc été annulé (ne riez pas, ce n'est pas une blague). Aujourd'hui il pleut et en plus il y a une grève donc pas cours non plus. Quant à demain, demain... Est-ce que j'essayerai de réussir à avoir cours ? Bonne question. En plus j'ai seulement les horaires officiels des nouveaux cours que j'ai choisis, c'est à dire que je n'ai aucun moyen d'être avertie des changements d'horaire (et forcément il y en a eu), des changements de salle ou je ne sais quoi. Je ne sais pas qui sont les professeurs ni les élèves donc pas moyen de les contacter pour être mise au courant. La MERDE je vous dit, la merde. C'est amusant un peu au début, légèrement moins ensuite.

vendredi 13 août 2010

Là où je raconte ma vie.

Oui donc je vais raconter ma vie mais c'est qu'ici, malgré le fait que je n'ai toujours pas cours (ou si peu, je tourne à 3h par semaine, olala (d'ailleurs en parlant de olala pourquoi tous les étrangers pensent que olala c'est un mot français ??)), je commence à être vraiment installée, à me sentir chez moi, à avoir des amis, à être invitée à des fêtes... Bref la vie d'étudiants, l'insouciance et les non-responsabilités reprennent le dessus, même ici à Delhi et c'est bien agréable ! Je me sentirais presque à Paris, aha. Comme vous le savez aussi j'étais malade, mais genre malade A EN CREVER puisque je ne pouvais plus rien manger du tout sous peine de tout vomir, et puis de toute façon je n'avais plus aucun appétit... Vous savez comme manger est important pour moi, limite une passion, voire même ma raison de vivre alors ces deux dernières semaines ont été TERRIBLES ! Mais je semble rétablie, je peux manger et tout me fait envie dans la rue (tout ce qui ce mange, bien sûr), bref, je REVIS !

D'ailleurs en parlant de revivre, j'ai eu l'occasion hier avec quelques copains d'aller manger un STEAK DE BOEUF (enfin en vérité c'était du buffle mais ça reste un bovin) !! QUEL BONHEUR de manger du boeuf ! J'ai donc avalé mon double burger avec double pièce de viande + toutes mes frites, le tout en ayant du plaisir à chaque bouchée ET en ayant même pas envie de vomir à la fin ! A qui on dit bravo ? A qui...??

Dans l'autorickshaw pour aller au restau (compter 1h30 pour faire de chez nous au quartier "branché" où il y avait ce restaurant... et oui il faut du courage pour manger un steak !) où on était LEGEREMENT serrés. Ca se voit pas trop là mais on était quatre à l'arrière (et c'est pas une banquette spécialement prévue pour 4 personnes, c'est une banquette prévue pour 3 indiens MAXI et les indiens n'ont pas vraiment la même largeur d'ossature que la notre (enfin, que la mienne...) + un devant sur le même siège que le chauffeur !

MON BURGER que j'ai mangé QUASI en intégralité ! Je veux déjà retourner en manger un...

Ensuite il y avait une soirée entièrement gratuite pour les expatriés de Delhi (mais pas pour les indiens, ce qui est juste... légèrement honteux mais bon, quand les boissons sont gratuites je ne fais pas la fine bouche) dans une boite, on y est donc allés, et seconde victoire : j'ai réussi à me trémousser presque toute la nuit avec dans le ventre mon double burger + quelques verres de boissons (....non-alcoolisées.... (aha)) !

En ce moment Cécile et moi accueillons notre deuxième couch-surfer à la maison, David, un gentil allemand de 27 ans. Pour les incultes couchsurfing est un site sur lequel tu peux t'inscrire quand tu as une maison avec un ou plusieurs matelas de libre, et en fait c'est comme si tu disais au monde entier youhou je peux vous accueillir chez moi, venez donc, et comme ça tu reçois plein de gens super intéressants du monde entier. J'entends déjà tout le monde me dire fais attention, blabla, OUI on fait attention. Et donc il est plutôt sympa, même s'il se moque de mon accent français et après s'être levés au aurores aujourd'hui (oui enfin vers midi), on est allés visiter ensemble le Fort Rouge de Delhi. Sauf que dans le métro on s'est rendus compte qu'il était fermé les quelques jours précédant Independance Day, or c'est le 15... Mais tant pis ! On est toujours très positives avec Cécile (maladie, inondations...) donc on a décidé d'aller visiter le temple Sikh, puis ensuite on a trainé un peu dans les rues du quartier (c'est Old Delhi donc c'est très joli) et on a vu plein d'autres petits temples un peu cachés, c'était très chouette (oui je parle comme un bébé).
Je vous mets des photos. Ah oui et je voulais juste rajouter que ça me réjouit tellement de voir que Delhi est BELLE parfois, qu'elle a encore plein de surprises à me réserver et que parfois, heureusement, même si on est à Delhi on a l'impression d'en sortir, de quitter cette atmosphère lourde, moite, bruyante... Cette cacophonie ambiante.

Voilà donc un petit bout du temple Sikh. En fait j'ai été assez déçue architecturalement-parlant. Je trouve que c'est pas super extraordinaire, de l'intérieur comme de l'extérieur. MAIS, j'approuve la religion sikh. Enfin, certaines choses me touchent (comme la grande générosité), et d'autres me laissent plus perplexe...

Voilà ce que j'ai préféré au temple : la cantine. Non pas parce qu'il est encore question de nourriture, mais parce que c'est l'exemple parfait de la GENEROSITE ! Et c'est une qualité qui me tient à coeur je crois bien. Ici qui que tu sois, pauvre, riche, indien, européen, tu peux te pointer à n'importe quelle heure et tu as gratuitement un repas. Tout le monde s'assoit à même le sol, côte à côté, pour manger, c'est très convivial (autre qualité qui me tient à coeur).

Un gentil monsieur qui voulait que je le prenne en photo. J'en avais pris une autre et il m'a dit que je ne l'avais pas pris d'assez près, donc là j'ai fait méga près et il était content ! Et aussi avant d'entrer dans la cantine il a fallu que je mette un super bandana sur la tête, seulement j'arrivais pas à le mettre donc on m'a dit d'aller voir une petite dame trop mignone qui était en train d'éplucher les oignons. Donc je suis allée la voir et elle m'a mis mon bandana, et elle m'a posé plein de questions, comment je m'appelle, d'où je viens, et.... Si je suis mariée ! C'est une question récurrente ici, à 20 ans t'es supposée être mariée !

Le temple. Je ne sais pas s'il y a des prières non-stop mais en tout cas là il y en avait une.

Mes acolytes de bandana. David a visiblement un don infaillible pour attacher le sien de manière tout à fait charmante...

Un temple hindou de plus de 150 ans, quelques rues plus loin.

Une petite cour aux couleurs magnifiques.

Une vieille bâtisse.

Une jolie porte.

Encore une jolie porte.

Et encore une !

Une autre encore...

Et une dernière, on ne s'en lasse pas ! Avouez que c'est trop beau et que vous êtes tous jaloux ! Tout ça en se baladant dans MA ville !

Et après ça on a visité un temple jain SUPER BEAU, tellement beau qu'on avait pas le droit de faire des photos. Mais pour que vous imaginiez un peu plus, c'était tellement beau que j'avais envie de me faire des jupes avec chacune des peintures qu'il y avait sur les murs. Et oui, c'est vous dire comme c'était beau !

Il y a une dernière chose que je veux raconter. (Je ne vous en veux pas si vous ne lisez pas, je sais que c'est long).
En sortant du temple sikh j'ai rencontré un homme qui avait l'air sympa et qui commence à me dire qu'il y a un temple jain très beau pas loin. Alors je lui demande où c'est et voilà qu'il nous embarque tous les trois dans les rues de Old Delhi pour nous accompagner au temple... Il était un brin relou, il nous disait tout le temps "ma'am, mettez vous là pour prendre une photo, regardez comme c'est beau !" et il commençait à nous accompagner vraiment loin donc pour mettre les choses au clair je lui dis qu'il est très sympa mais qu'on ne lui donnera de toute façon pas de sous à la fin de la balade. Il dit ok ok, donc on le laisse nous accompagner dans les petites rues. A la fin de la visite du temple sikh on lui dit merci, on va continuer la balade tous seuls et là il commence à nous réclamer DES CHARGES ! Bon, c'est peut-être mal traduit en français mais il nous parlait de "charges" en anglais. Donc là évidemment comme j'avais prévenu qu'on lui donnerait pas de sous et qu'il nous avait quand même accompagné jusque là on commence à s'énerver avec Cécile... Et il nous laisse partir sans rien payer, ouf, et encore heureux même ! Cela dit, je le remercie quand même car sans lui on n'aurait jamais pu voir toutes ces petites merveilles. Voilà, c'est un peu chiant car d'un côté ce monsieur était très intéressant, il connaissait vraiment bien son quartier, et d'un autre il y a toujours ce côté monétaire qui vient interférer dans les relations... Si bien qu'on est obligés de prévenir qu'on donnera pas de sous ou de s'énerver à la fin et de partir sur une mauvaise conclusion, c'est un peu dommage.

mercredi 11 août 2010

A l'appart, pour le meilleur et pour le pire !

C'est bien la mousson en ce moment, au cas où on l'aurait oublié... Il s'est mis à pleuvoir très fort en fin d'après-midi et tout d'un coup avec Cécile on a entendu des bruits de, euh... bun de cascade. Donc légèrement effrayées on se tourne dans la direction de ce bruit et c'était bien de l'eau qui dégoulinait dans l'escalier depuis la porte qui donne sur le toit-terrasse. Normal puisque : il y a environ 5 centimètres de vide entre le sol et la porte, et au dessus de la porte il y a une fenêtre... sans fenêtre, juste un trou en fait. D'ailleurs je viens de penser que ça va être la merde quand il va se mettre à faire froid mais bref, c'est une autre histoire. En moins de deux notre entrée à été inondée mais Dieu merci (ou pas) je pense qu'elle est légèrement inclinée car toute l'eau se dirigeait vers l'armoire, et pas vers le salon, ouf. On commence à éponger avec notre espèce de mini-serpillère (qui en fait vient d'un balais à serpillère cassé) mais bon, c'était pas très fructuant donc je cooours acheter des serpillères, sous la pluie de la mousson et en pataugeant dans les marres, normal. J'arrive au magasin je demande un "mop", bon bien sûr il a fallu que j'explique ce que c'était puisque le mec connaissait pas le mot anglais, on finit par m'en sortir une je dis, euh non 5 s'il vous plait... Je rentre à l'appartement, trempée de la tête aux pieds et là avec Cécile s'en suit une joyeuse séance d'épongeation de notre carrelage... C'est pas trop grave en soi, c'était même plutôt rigolo, MAIS BON. Le pire c'est qu'on avait prévu une soirée à l'appart donc on a du décommander tout le monde... Gaspard et Lucie se sont néanmoins pointés car le portable de Gaspard était éteint... Mais heureusement, l'eau avait fini de dégouliner (après qu'on ait eu le temps de remplir TROIS SEAUX (et des grands !!)). Il y a juste eu notre habituelle fissure du plafond qui a commencé à gouter mais on commence à être habituées, on met notre petit seau dessous et ça roule... Plus tard dans la soirée nouvelle péripétie : un pigeon est entré dans notre salle de bain ! Bon, pas trop grave, ce n'est qu'un pigeon... Et puis Gaspard Le Mâle est entré en action, ouf !

En pleine action, j'ai l'air heureuse, non ? Je regrette qu'on ne voit pas mieux l'inondation : ça faisait des VAGUES, vraiment, la balayette bougeait toute seule sous l'effet de l'eau et les serpillères étaient carrément immergées sous l'eau !

dimanche 8 août 2010

Les habitudes alimentaires en Inde.

Suite aux interrogations de ma tante Véro quant aux habitudes alimentaires en Inde, je vais essayer de vous faire un petit topo sur ce VASTE, VASTE sujet. Après je risque sûrement de m'égarer et de parler de nos habitudes alimentaires à nous, Cécile et moi, ici en Inde, j'espère que ça ne va pas vous effrayer. Enfin pour ceux qui savent de quoi je me nourrissais à Paris, je pense que vous trouverez ça relativement raisonnable.
Déjà, avant de commencer à manger il faut ACHETER de la nourriture. Alors là pas de soucis, rien de plus simple que d'acheter de la bouffe en Inde. Il suffit de sortir dans la rue et il y a partout des petites échoppes qui vendent à manger, des beignets, des samosas, des nans avec de la sauce, des gâteaux... Les supermarchés ou petites supérettes qui appartiennent à de grandes chaînes sont ultra-rares pour ne pas dire quasi inexistantes donc c'est dans les petites boutiques du quartier que les indiens (et nous, sauf pour les choses indispensables comme papier-toilette et céréales...) se ravitaillent. Les plats sont cuisinés juste sous vos yeux, les samosas fris à la demande, bref, c'est un peu le paradis de la "fast food", sans la connotation péjorative, même si bon, la nourriture indienne est plutôt grasse. Pour les fruits et les légumes là encore on ne va pas au supermarché : ceux des marchands ambulants dans la rue sont bien plus appétissants ! Un peu plus cher, mais quand on a un kilo de mangue pour 40-60 roupies (moins d'un euro), on ne fait pas les difficiles. Aussi, dés la nuit tombée des dizaines de vendeurs ambulants investissent les rues et vendent de la nourriture.
Une fois passé à table, pour ce que j'en ai vu les rares fois où j'ai partagé la table d'indiens, c'est plutôt copieux. Il y a des petites bouchées et plein de plats différents, des sauces, des légumes cuisinés de toutes sortes, du poulet... Le tout se mange à la main, la main droite si possible, avec l'aide de nans. Je pense que vous voyez ce que c'est, c'est assez identique à ce qu'on trouve dans pas mal de pays du sud : ce sont des sortes de pains ronds qui servent à prendre la nourriture, plutôt que d'y aller directement avec les doigts, quoi. Enfin cela dit on peut aussi y aller directement avec les doigts, c'est bien plus recommandé que de demander une fourchette. Et surtout n'essayez même pas d'obtenir un couteau, c'est limite si ça n'existe pas !
Le POULET, oui parlons en du poulet car en Inde c'est à peu près la seule viande que vous pouvez espérer manger ! En plus c'est très frustrant, le poulet est toujours mariné dans une tonne de truc et il faut donc vraiment faire un effort d'imagination, presque, pour en retrouver le goût original. Quand maman me dit qu'elle a fait un poulet avec du riz pour le déjeuner, j'en salive presque, bien qu'ici riz et poulet soient des aliments de base, car je peux vous dire que c'est cuisiné de façon TELLEMENT différente ! Enfin, cela dit estimez-vous chanceux de pouvoir avoir du poulet car ici c'est plutôt le fait d'être végétarien qui domine. D'ailleurs, parfois c'est difficile de trouver un restaurant non-végétarien tellement ils sont nombreux ! Heureusement il existe quelques restaurants chinois-tibétains où on peut manger du porc, hmm, ça fait du bien de temps en temps un bon goût de viande ! Et surtout il paraît que dans le sud de Delhi il y a un restaurant où on peut manger du BOEUF, des steaks et tout... On attend avec impatience d'y aller avec nos nouveaux amis qui ont déjà testé.
Bon sinon à l'appartement voici notre journée-type : On se lève vers 11h-12h, on mange un bol de céréale, on grignote un peu vers 16h-17h puis vers 20h-21h soit on va au restaurant, soit un commande à la maison. N'y voyez pas un luxe particulier, ici les indiens commandent à manger très facilement, le home delivery est toujours gratuit, et ils vont aussi beaucoup au restaurant, souvent avec toute leur famille ! On commande toujours trop à manger, par exemple on prend deux plats chacune tandis qu'à la table d'à côté ils partagent un plat pour deux. MAIS BON, tout à l'air tellement bon que c'est difficile de choisir... (On se justifie comme on peut) Et puis franchement on s'en sort toujours pour un peu moins de 400Rs à deux, ce qui fait 200Rs chacune, ce qui fait 3€ pour un repas bien copieux !

samedi 7 août 2010

Haridwar et Mussoorie.

Je suis de retour de mon premier voyage hors Delhi et c'était tellement génial que j'ai déjà en tête ma prochaine escapade... Ce qui ne m'empêche pas cependant de savourer le fait d'être chez moi, dans ma chambre, dans mon lit - oui, c'est bon de retrouver son home sweet home !J'ai fait plus de 450 photos et j'ai écrit au jour le jour dans mon carnet-voyages, donc je vais vous épargner un long discours (mais quel dommaaage, je vous entends d'ici !) et seulement mettre quelques photos (j'ai du me restreindre, dur dur !) avec des petits commentaires.

Sur ces photos on se rend bien compte déjà, DU MONDE, DE LA FOULE incroyable qu'il y a à Haridwar à cette saison, car il s'y tient en ce moment un festival hindouiste qui regroupe des millions de personnes qui viennent prier et s'immerger dans le Gange. Et aussi s'habiller en orange de la tête aux pieds et crier des "Bom bolébom" en marchant en groupe dans la rue avec des espèces de paniers à offrandes sur les épaules (belle description n'est-ce pas ?).
Le seul problème c'est qu'il y a vraiment beaucoup trop de monde et que c'est principalement que des mecs, ce qui rend le fait de se déplacer dans la ville complètement infernal pour deux filles occidentales. Déjà on avance à deux à l'heure, et ensuite il y a tout le temps au moins une vingtaine de kékés insupportables qui nous poursuivent en criant des "how are yoou" ou "photo, photo m'aam". Quand on s'arrête quelque part ils nous entourent comme s'ils étaient des mâles en chaleur incontrolables et ils nous prennent en photo... C'est très désagréable, on a juste l'impression d'être des animaux quoi. Mais bon, ça c'est pour le mieux. Car pour le pire on a droit à des dizaines de mains aux fesses dans la journée. Du coup on devient agressive, les coups partent... Bah ouais, on a droit de CONSERVER L'INTÉGRITÉ DE NOTRE PERSONNE PHYSIQUE ! Et bon voilà, frapper un mec alors qu'il fait son pèlerinage religieux c'est pas cool, mais toucher le cul d'une meuf alors que t'es là pour ton pèlerinage religieux c'est encore moins cool.
A part pour les mains aux fesses (si jamais vous êtes en manque...), on passe à Haridwar pour y capter l'atmosphère religieuse incroyable qui s'en dégage. Je dis "on passe", car franchement c'est pas trop la peine de s'y attarder (sauf si tu es hindouiste).

Heureusement, il y a quelques jolis moments de calme, comme ces enfants qui jouent en pataugeant dans le Gange et ces femmes, à côté, qui font la lessive...

Des statuettes immergés dans le Gange.

Il y a aussi quelques jolies façades dans la ville, et le toit de ce temps tellement coloré !

Du coup on a décidé de quitter Haridwar plus tôt que prévu pour une destination choisie au dernier moment : Mussoorie ! C'est à peu près à 150km de Haridwar, perché à 2000mètre sur les pentes de l'Himalaya. C'est une ville qui était très prisée par les anglais à l'époque de la colonisation.

On a donc attrapé un bus et nous voilà lancées sur les petites routes de montagne. Il y avait beaucoup beaucoup de brouillard !

Et là après la foule et la chaleur de Haridwar, c'est le CHOC ! Tranquillité, fraicheur de la montagne, verdure... On découvre une petite ville de montagne très jolie avec des promenades aux magnifiques points de vue sur l'Himalaya... Enfin, quand il n'y a pas de brouillard, car quand on est arrivées jeudi midi on ne voyait rien de rien ! Mais ça donnait un côté mystérieux à la ville et ça allait plutôt bien avec son petit charme désuet...

Je sais, on ne se croirait pas du tout en Inde ! Les anglais sont passés par là... Et la végétation est plutôt différente de celle qu'on s'attend à trouver dans ce pays...

Il y a un quartier tibétain à quelques kilomètres de Mussoorie appelé Happy Valley. Et il y a ce temple bouddhiste, juste trop beau !

Vendredi matin soleil, ciel bleu et temps plutôt dégagé. Dernière balade avant de rentrer à Delhi... Au dessus notre petit hôtel, Brodway Hotel. C'est plutôt mignon, non ?

Avec les montagnes le paysage est complètement différent...

Pour finir, un petit aperçu du train. Il s'arrête à peu près toutes les trente secondes (c'est pas des blagues, au retour on a mis plus de 7h pour faire 250km !!), donc forcément il s'en passe des trucs quand il est à l'arrêt... Plein de monde sort du train, en plein milieu de la voie, qu'importe, et d'autres rentrent pour proposer toutes sortes de trucs à boire et à manger.

Et enfin, le bordel à l'intérieur du compartiment "2nd sleeper" dans lequel on a échoué :

Bref bref, vivement que je reparte ! Cet article est déjà trop long mais je me souviens l'an dernier quand je fantasmais sur les récits de voyages des gens en Inde... Et cette année c'est MOI qui voyage, et ça paraît si simple de le faire ! C'est foufou.

dimanche 1 août 2010

Tibetan Camp.

Je pensais ne plus rien écrire jusqu'à mon retour de Haridwar mais en fait, surtout ne pas croire que Delhi est toujours sale, bruyante, fatiguante, et qu'elle ne réserve plus de surprises passé quelques semaines ! Alors ce petit article pour donner un conseil aux habitants de Delhi qui lisent ce blog (mais ouiii, je suis sûre qu'ils sont trèès nombreux !) si vous en avez marre de l'agitation de Delhi, courrez vite au quartier Tibétain, c'est un petit bonheur de calme et de sérénité. Et si vous n'en avez pas eu assez après avoir déambulé dans ses rues, le temple sikh Gurdwara Majnu Tilla Sahib à deux pas de là, à l'heure de la prière, vous offre un autre moment de flottement paisible.
J'avais oublié mon appareil photo donc voici quelques clichés de Cécile.

La place centrale. Avec des chiens qui dorment, des enfants qui jouent et PAS de voitures ni aucun autre truc roulant qui klaxonne !

Les façades vues de la passerelle qui permet en passant par dessus une "voie rapide" de relier les deux bouts du quartiers tibétain.

Comme l'a dit Cécile, photo trop symbolique : Le tibétain debout sur son toit... Est-ce qu'il pense à ses montagnes tibétaines ?

Sur les bords de la rivière Yamuna, en contrebas du Tibetan Camp. Mais OU est Delhi ? Cette ville est si grande, si tentaculaire, que ça paraît impossible de ne pas l'apercevoir. Alors que oui, je confirme on était bien DANS Delhi !

Le temple et la cérémonie à laquelle nous avons assisté. On a osé rentrer puis on n'a plus pu ressortir (bienveillance pour qu'on voit la cérémonie jusqu'au bout ou est-ce que c'est réellement mal-poli de partir avant la fin ?) mais on ne l'a absolument pas regretté ! On a même eu le droit au foulard sur la tête et à l'espèce de pâte sucrée qu'ils mangent à la fin !