dimanche 31 octobre 2010

J'ai remarqué ça ce soir.

C'est vraiment bizarre, ici la lune elle est moitié en haut moitié en bas, alors qu'en France elle est moitié à gauche moitié à droite.
Elle est comment la lune chez vous ?

mercredi 27 octobre 2010

Red Fort.

Je continue dans les listes. Trois choses à vous dire aujourd'hui.
  • Le temps se rafraichit. Si c'est absolument parfait la journée, autour de 25-30° ce qui permet de vivre dehors sans suer comme une bête, le soir c'est mieux d'avoir une écharpe ou un petit pull, sinon risques d'avoir un peu froid ! Bon faut dire, je suis devenue vachement frileuse.
  • Il y a de nouveau des grèves à l'université, pas cours de toute la semaine ! J'ai décidé que maintenant je sécherai impunément et sans culpabilité aucune mes cours pour partir en voyage, vu comme ils sont pris au sérieux par les enseignants et l'administration du college, c'est pas la peine de se faire du souci !
  • Je me suis faite percer les oreilles lundi, j'ai désormais deux trous à chaque oreille ! En soit ce n'est pas très important, ce qui est rigolo c'est la façon dont ça s'est passé. Je me suis rendue avec Cécile (qui voulait également se rajouter un trou dans les oreilles) dans une sorte de petite bijouterie où on peut se faire percer les oreilles. Prudentes, on pose mille questions, le mec nous répond rapidement genre blasé et commence déjà à préparer ses ustensiles pour nous mutiler, on dit oulaa, on reviendra, on n'a pas encore décidé ! Finalement on revient cinq minutes plus tard bien décidées à le faire. Le mec commence à désinfecter les boucles d'oreilles dans le capuchon de sa bouteille à désinfectant, bon, il ne se lave pas les mains, bon, on lui demandera au moment de passer à l'action. Il prend une boucle d'oreille, s'approche de l'oreille de Cécile et HOP!, lui perce l'oreille, comme ça, juste d'un coup, à la main, sans pistolet !! Finalement Cécile n'a même pas eu le temps de se rendre compte que le mec s'apprêtait à lui percer l'oreille que c'était déjà fait... Vient ensuite mon tour, comme je suis un peu une trouillarde comme fille et que j'avais bien eu le temps de réaliser la façon dont il s'y prenait, je flippais un peu. Finalement j'ai pris mon courage à deux mains et le monsieur m'a percé les oreilles comme un bourrin. Euuh, pardon, il m'a percé les oreilles à l'indienne. Après ça il a remis le produit désinfectant du capuchon qui avait servi à désinfecter nos boucles d'oreille dans la bouteille de désinfectant ! C'est super hygiénique comme truc. Il nous a dit ensuite que ce n'était même pas la peine de désinfecter, qu'il fallait juste mettre de la vaseline deux fois par jour pendant une semaine. De la vaseline ?? En bonne occidentales flipées des infections que nous sommes, on a décidé de quand même bien désinfecter pendant au moins 2-3 semaines... On est jamais trop prudents ! Aussi, truc rigolo, pendant que j'hésitais vachement à est-ce-que je veux vraiment me faire percer les oreilles une deuxième fois, et que ça me prenait bien quelques minutes de réflexion, un fille est entrée dans le magasin, a dit je veux me faire percer le nez, elle a choisi en trois secondes le percing qu'elle voulait, le mec a percé son nez dans les trois secondes suivantes. C'était fini en 10 secondes. Elle avait ses clés de voiture dans la main pendant toute l'opération, elle a payé le type et elle est retournée à ses petites affaires, comme si elle achetait un sandwich à subway, tandis que pour nous ça nous a bien demandé quelques longues minutes de réflexion avant de nous décider, et en plus on en parlait depuis au moins une semaine !!
  • J'ai ENFIN récupéré mon ordinateur réparé grâce à l'intervention de ma maman et d'un gentil français ami de la famille qui est en Inde en ce moment pour les vacances et qui m'a donc apporté le fameux clavier azerty dans ses valises. Ça faisait près de deux mois sans ordi, ma vie va changer ! Cela dit, j'ai tellement lu ces deux derniers mois sans ordi... Finalement ça a du bon.
  • Hier je suis allée visiter le Red Fort de Delhi, encore une petite merveille que je n'avais pas encore vue. Il a été construit en 1640 par un empereur Moghol. L'enceinte du fort, en plein Old Delhi, est rouge est gigantesque. A l'intérieur il y a plusieurs mausolées, des bâtiments à l'architecture moghole et des grandes pelouses. En plus, truc super cool : le prix pour les étrangers est normalement de 250Rs mais comme je suis étudiante en Inde j'ai payé le tarif indien... 10Rs ! Voici quelques photos !

Et puis comme d'hab dés qu'on fait un peu de tourisme, il y a des dizaines d'indiens curieux qui viennent te parler et qui te veulent absolument sur leur photo de famille ! C'est agréable quand il y a un échange, on fait la photo avec plaisir. Parfois c'est juste trois petits mecs qui veulent te prendre en photo pour probablement dire ensuite à leurs potes "héé, on la pécho celle-là !", là je refuse. Et parfois aussi ces des petits mecs qui te demandent même pas et qui se plantent simplement devant toi avec leurs téléphones portables et qui te prennent en photo comme ça, sans te demander. Et c'est très énervant. Et je m'énerve.

vendredi 22 octobre 2010

Il s’en passe des choses à Delhi.

((((En fait, j'ai oublié de vous dire que sur les conseils de Ben j'ai créé une carte avec les endroits où je suis allée en Inde afin que vous situiez un peu mieux les lieux que je visite. Je l'actualiserai à chaque nouveau voyage ! Normalement elle s'affiche ci-dessous, si ça marche pas vous pouvez cliquer ici.))))


Afficher Voyages en Inde sur une carte plus grande

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  • J’ai cassé ma troisième paire de chaussures depuis que je suis arrivée en Inde, j’en suis donc à ma quatrième paire de sandales en trois mois et demi, un record ! Heureusement, il y a dans ma rue une dizaine de magasins de chaussures et leur prix moyen et d’environ 150Rs (quoique j’ai fait une folie aujourd’hui en achetant une paire à 230Rs !) (Pour info 150Rs = 2,5€ et 230Rs = 3,80€). Ne me suggérez pas d’acheter des chaussures de meilleure qualité, je crois bien qu’en fait ça me plait d’avoir une nouvelle paire tous les mois !
  • Il y a un festival à Delhi en ce moment de musique et de danse indiennes qui se tient dans l’enceinte du Old Fort. J’y suis allée mardi soir et c’était incroyable. Déjà, le décor : la scène est posée juste devant le fort qui est illuminé. On croirait un décor de carton pâte mais non non, c’est du vrai de vrai. Décor magique donc, musique indienne très belle, et les danseurs (classiques ! Pas style bollywoodien !) très bons. Comme je ne suis pas une pro ni de la musique indienne ni de la danse indienne, c’était une chouette découverte. Les danseurs sont impressionnants : en plus de bouger leur corps, leur expression du visage change sans cesse au gré de l’histoire qu’ils racontent. On se cultive à Delhi !
  • En ce moment ma rue est décorée, d’un bout à l’autre + au début de deux rues perpendiculaires, d’un toit de guirlandes argentées brillantes, c’est très beau. Je vous mets une photo pour que vous compreniez un peu mieux de quoi il s’agit. C'est à l'occasion de Diwali qui a lieu le 5 novembre. Cela a l'air d'être une fête assez importante, outre le fait qu'il y ait ces décorations dans la rue, il y a pas mal de magasins qui affichent des "happy diwali" sur leur vitrine et Big Apple vend des coffrets de chocolats (ce qui selon moi est un signe quant à l'importance de la fête !!). Après un petit tour sur Wikipédia, Diwali célèbre Rama, et est aussi appelée la fête des lumières... Effectivement il y a aussi plein de petites ampoules accrochées dans la rue. Et apparemment des feux d'artifice seront tirés ! Le festival dure 5 jours et le 3ème jour est celui de la fin du calendrier hindou (enfin, le calendrier hindou du NORD DE L'INDE, le sud en utilise un autre !), le 4ème jour est donc celui de la nouvelle année. Bon bref, c'est un gros bordel comme un peu toujours dans les fêtes indiennes, on s'y perd ! Mais en tout cas ça signifie 1 semaine de vacances début novembre et ça c'est super cool !
  • Étant donné qu'il fait toujours trop chaud pour courir - la température tourne autour de 30° ce qui est bien plus agréable qu'il y a quelques semaines, mais toujours trop chaud pour faire du sport - et que les rues de mon quartier sont absolument impraticables au petit trot (déjà qu'au pas c'est dur !), et aussi étant donné que ça fait 4 mois que je n'ai pas fait de sport et que j'ai pas envie d'attendre de devenir toute ramolo (déjà que je suis pas franchement le genre de fille musclée), j'ai décidé de m'inscrire dans une salle de sport avec tapis roulants, vélos et toute la clique de machines à faire du sport. J'aurais franchement jamais pensé finir dans une telle salle avant mes 35 ans mais bon. C'est mon unique solution pour faire du sport, il y fait frais et c'est vraiment pas cher.
  • Grâce à un ami kashmiri très engagé pour l’indépendance de sa région, on est au courant dés qu’il se passe la moindre manifestation au sujet du Kashmir à Delhi. C’est comme ça qu’aujourd’hui, Cécile, un ami népalais et moi sommes allés à une convention sur le Kashmir. De grands monsieurs étaient là, les leadeurs du parti indépendantiste, des membres d’ONG pour la défense des droits de l’homme, des professeurs éminents ayant fait de la prison pour leurs idées, également le leader du parti qui réclame un pays Sikh, (le Khalistan) etc. C’était plutôt très intéressant, bien que la moitié des intervenants parlaient en hindi et l’autre moitié en anglais, c’est là d’ailleurs qu’on se rend compte que les indiens cultivés ayant fait des études sont tous parfaitement multilingues, parlant AU MOINS la langue de leur région natale (à Delhi c’est l’hindi) et l’anglais, quand ils ne parlent pas en plus également l’hindi si ce n’est pas leur langue maternelle. Le discours c’était en gros, la démocratie indienne est mise à mal au Kashmir, elle n’est pas respectée et les droits de l’homme y sont bafoués. (il y a un nombre incroyable de militaires indiens là bas, un couvre feu imposé dans la capitale de l’état, Srinagar, beaucoup de révoltes de la part de la population et des violences pour réprimer tout ça). Plusieurs fois durant la convention des indiens contre l’indépendance du Kashmir, venus juste pour semer le trouble, se sont levés pour protester contre les discours des intervenants, et ça tournait limite à la bagarre entre les indépendantistes et les autres. Une quarantaine de personnes pour l’indépendance du Kashmir sont montés sur la scène devant les intervenants pour les protéger et riposter à grands coups de cris et de chants, tandis qu’en bas de la scène ça se tapait limite dessus, criant des slogans en hindi que je ne comprenais pas. Les militaires ont du intervenir plusieurs fois pour rétablir l’ordre et éjecter les trouble-fêtes, c’était assez effrayant, ça aurait pu devenir carrément violent ! Et cela se répétait à peu près toutes les 20minutes – une demi-heure… Comme quoi, le sujet du Kashmir est un sujet brûlant, ça fait 60ans que la situation est la même et pourtant les revendications sont toujours aussi importantes, toujours d’actualité. L’Inde est peut-être « la plus grande démocratie du monde », il n’en reste pas moins qu’elle a encore du chemin à faire…

mercredi 20 octobre 2010

L'Orissa.

(Ca paraît ultra long mais en fait non, c'est juste que ma police d'écriture est grosse !!)

Bon, mon titre est un peu mensonger : je n'ai pas vraiment visité l'Orissa. L'Orissa c'est un état indien au bord de la baie du Bengale, c'est un grand état, proportionnellement à la grandeur de l'Inde, en fait, ce pays est tellement immense ! Un grand état, donc, principalement rural je pense, peu peuplé et assez diversifié. Il longe la mer, mais il y a aussi des coins de campagne incroyablement reculés, on a l'impression parfois de se retrouver au bout du monde. J'ai bien aimé car ça m'a permis un peu de découvrir l'Inde rurale après avoir visité Varanasi et Calcutta qui sont deux grandes villes, certes cependant incroyablement différentes. La diversité de l'Inde est vraiment surprenante. Je disais donc que dire que j'avais visité l'Orissa était un peu prétentieux car en fait je suis restée 6 jours à Puri (prononcer pourri, mais c'est pas pourri du tout ! aha quelle bonne blague), où j'ai pas mal glandé et d'où j'ai fait deux excursions : une journée à Konark pour visiter le Sun Temple classé au patrimoine mondiale de l'Unesco et une journée pour aller voir les dauphins de Chilika Lake !

Puri est une ville de 160 000 habitants au bord de la baie du Bengale, à 60 kilomètres de la capitale de l'état située dans les terres, Bhubaneshwar. La ville est, disons, séparée en trois parties : une partie le long de la plage où vont principalement les touristes occidentaux, un peu à l'ambiance hippie, avec plein de guest houses plus ou moins miteuses et des restaurants proposant les plats typiques occidentaux comme du muesli, des pancakes, des pâtes et des pizzas, les grands classiques... On trouve aussi, heureusement, des restaurants indiens servant les spécialités de la région = DU POISSON !!!!!! Et des boutiques de vêtements et bijoux, dans lesquelles oui, j'ai craqué. La deuxième partie un peu plus loin toujours le long de la plage c'est celle où se dirigent les familles de touristes indiennes, avec d'immenses hôtels, des resorts plutôt, sans aucun charme. Et la troisième partie, celle où vit la majorité des habitants de Puri, un peu en retrait de la mer.
Chose très intéressante, si on longe la plage d'ouest en est, voici ce qu'on peut voir : la plage qui sert de décharge et de toilettes publiques pour le village de pêcheurs, ensuite une plage plus ou moins propre en face de l'endroit où restent les touristes occidentaux, vient ensuite une partie de la plage où on peut voir des pêcheurs décharger leurs barques de poissons, après cela c'est la plage pour les touristes indiens qui ont une façon assez particulière de profiter de la plage. Les hommes se baignent à moitié nus tandis que les quelques femmes qui osent affronter les vagues restent en Sari. Quant à ceux qui ne se baignent pas, ils sont installés en rangées sur des chaises en plastique, abrités par des espèces de auvents car il ne faudrait surtout pas bronzer (la peau blanche est à la mode, enfin c'est plus qu'une mode, plus on a la peau blanche plus on est supposé appartenir à une haute caste) !! Sur cette même plage il y a d'innombrables vendeurs en tout genre, vendeurs de chai (le thé indien), de barbes à papa, de souvenirs de Puri, de bijoux, etc. Également des chameliers qui proposent des tours en chameaux sur la plage ou des gamins avec un poney qui proposent de balader les enfants. Bref, un vrai parc d'attraction !! Enfin tout à l'est, la ville finit par s'arrêter, la plage est quasi déserte.
Pour traverser la plage d'ouest en est il faut, bien sûr, être parvenu à éviter tous les déchets qui s'y trouvent (les gens jettent leurs bouteilles en plastique et autres détritus sur la plage sans aucun scrupules (AUCUNE conscience écologique en Inde)), et également avoir eu le courage de mettre les pieds dans une espèce de rivière nauséabonde qui traverse la plage et vient se déverser dans la mer, et qui n'est en fait rien d'autre qu'un égout. C'est TRÈS dégoutant.

J'ai beaucoup aimé mon séjour à Puri, c'était très calme, très relaxant, le matin (ou plutôt le midi) je me réveillais, j'ouvrais la porte et les volets de ma chambre et j'avais une vue super belle sur les toits en paille des maisons, sur la plage et sur la mer, et le ciel bleu. Le premier jour je me suis laissée surprendre par la vue et j'ai failli défaillir, sans rire ! J'ai vu la mer, je me suis baignée, j'ai mangé du poisson, fait deux excursions en solitaire (Dylan avait du rentrer à Delhi, et j'étais assez réticente quand à l'idée d'aller me balader seule parce que bon, je trouve ça mieux d'être à deux, de vivre les choses avec quelqu'un, de pouvoir les partager, mais en fait être seule ça a quelque chose d'agréable - j'imagine que c'est une sorte de petit plaisir égoïste en fait, parfois j'aime pas trop partager.) que demander de plus ?
Voici quelques photos, après tout ce blabla.

D'abord, ma visite à Konark pour visiter le Sun Temple, construit au 12ème siècle par un roi qui voulait célébrer sa victoire contre le sultanat de Delhi (merci Gauthier !) et qui voulait grâce à ce temple représenter le mouvement du soleil, un truc du genre, j'ai pas trop compris comment c'était censé le faire mais bon... J'étais un peu déçue car c'est surtout une grosse masse de pierre, j'ai trouvé. Mais c'est tout de même impressionnant tant c'est IMMENSE et tant on se sent riquiqui devant, et cependant le détail et la finesse des sculptures sur les façades sont incroyables. Elles représentent les dieux, le roi, des femmes à moitié nues, des détails de la vie quotidienne et aussi, bien sûr, des positions du kama sutra. A l'origine le temple était construit au bord de la mer et visible par les marins, maintenant la mer s'est reculée de 3km...

Ensuite, petite balade près de Chilika Lake. En fait, c'est un lac relié par la mer, il n'y a qu'un bras de terre qui le sépare de la mer, c'est un peu comme l'étang de Thau à Sète, pour les connaisseurs, sauf que Chilika Lake est bien plus grand puisqu'il fait 600km de superficie (là encore, JE CROIS BIEN, c'est toujours d'après mes souvenirs...). Pour y aller ça a été l'enfer : 3h30 de bus pour faire 30km... Au final j'ai fini par arriver à Satapada, sorte de bout du monde avec trois maisons et une rue principale, et un endroit avec des barques dans lesquelles, moyennant finance, on peut se faire emmener au milieu du lac pour voir les dauphins. Comme il n'y avait personne à part moi, j'ai loué une barque pour moi toute seule et... J'ai vu des dauphins !! Pour de vrai !! Cependant c'était loin de l'image idyllique ciel bleu, eau azure, dauphins gracieux et tout le tralala... Il ne faisait pas beaux, les rives du lac sont peu avenantes (presque en friches et surtout plein d'ordures) et les dauphins sont tout gris et pas très beaux, ils ont le nez tout aplati. Mais quand même, c'est des dauphins et ça reste incroyable de les voir sauter. Par contre, leurs sauts durent genre... une demi seconde donc c'est très dur de les prendre en photos pendant ce court moment... D'où le pourquoi du comment que ma photo la plus réussie de ce moment magique est celle ci-dessous... Oui je sais c'est drôle, vous pouvez vous moquer.


Voici maintenant Puri.

Du haut de la librarie dont je vous ai déjà parlé, voici ce qu'on pouvait admirer : le très beau temple de Puri et la rue principale de la ville, incroyablement grande et grouillante.


Maintenant Puri et sa plage, ses touristes, ses pêcheurs.

Retour de la pêche.

Et aussi un moment incroyable qu'on a vécu avec Joël et Benji : Alors qu'il commençait à pleuvoir et qu'on voulait se faire un thé on a trouvé refuge sous le toit d'un mini temple installé sur la plage où quelques sadhus (je ne sais pas trop comment expliquer, disons des hindouistes assez radicaux qui vivent très simplement et fument beaucoup beaucoup) étaient en train de se préparer à manger. On partage notre thé avec eux, on discute... Puis ils nous proposent de fumer le shilom avec eux. Je ne vous dirais pas si j'ai fumé ou pas mais c'était juste incroyable ce shilom qui passait de mains en mains, ces sadhus juste devant nous à moitié nus et aussi complètement défoncés... Tout peut arriver en Inde, tu te pointes dans un temple et tu te retrouves à fumer du hashish avec des sadhus, incredible india, right ?! Ci-dessus deux des sadhus avec qui on a partagé ce moment :


P.S. : Je ne sais pas pourquoi presque TOUTES mes photos sont horizontales !! Au prochain voyage j'essaye d'en prendre des verticales.

lundi 18 octobre 2010

Ce que Marielle veut, Joana le fait.

ENCORE un article oui oui je sais, on se calme, on se calme. De toute façon quand j'aurai fini de raconter mes vacances je n'aurai plus rien à dire donc autant en profiter ! Marielle m'a dit que je ne mettais pas assez de photos de moi et qu'elle aimerait bien savoir avec qui j'ai voyagé, et comme ce que Marielle veut, Joana le fait (ou presque), voici un article spécialement pour elle (et vous) avec ma trombine + celle de Dylan avec qui j'ai passé la plus grande partie de ces deux semaines. (Je sais que ça vous rend heureux !)

La première photo c'est au Barista de Park Street à Calcutta, la deuxième photo c'est moi. Euh oui. Moi, donc, sur le toit d'une bibliothèque à Puri sur lequel on pouvait admirer 1) le plus beau temple de la ville interdit aux non-hindous, d'où l'intérêt du toit de cet bibliothèque pour pouvoir malgré tout l'admirer et 2) cette rue absolument gigantesque et noire de monde.

A Puri quand Dylan était parti j'ai passé quelques jours avec ces deux mecs, Joël (un allemand) et Benji (un Australien), ils sont beaux pas vrai (aha) ?

Bon, j'espère que tout ce petit monde est d'accord pour figurer sur mon blog car je n'ai demandé l'autorisation à personne ! Au pire, envoyez vos plaintes à Marielle.

Kolkata, l'indienne.

Dites, votre intérêt pour ce blog est-il décroissant ? Je reçois de moins en moins de commentaires, je m'inquiète ! Ça me fait toujours plaisir de recevoir des petits mots donc n'hésitez pas. (Enfin je ne réclame pas !)

Seconde partie de mon récit sur Kolkata, sa face indienne. Je me contente de photos (qui sont pas très réussies pour la plupart car c'est toujours plus difficile de prendre en photo des gens, des moments, des attitudes plutôt que des paysages ou des bâtiments...) puisque j'ai déjà raconté mes impressions sur cette ville dans l'article d'en dessous.

Le chai-wallah (= le petit mec du chai (le thé indien avec des épices et du lait, super bon !). Le terme wallah peut s'utiliser pour tout : poubelle-wallah pour les gens qui ramassent les ordures, rickshaw-wallah pour les chauffeurs de rickshaw, etc). Donc un chai-wallah de Calcutta, à peu près 10-12 ans, normal. Il y a à intervalle très régulier, genre tous les 200 mètres, sur les trottoirs ce genre de petits échoppes où on peut s'assoir sur un banc et commander un chai et des petits biscuits secs. Il y a aussi la version je commande un chowmein (sorte de noodles asiatiques), je commande un dal (lentilles en sauces), etc.

Un stand vu de derrière... Là c'était sûrement la version dal-nan.

Voilà, ça c'est les versions cantines-sur-le-trottoir. Comme il pleut beaucoup à Calcutta (il y a la mousson en soi où il pleut des cordes, avant la mousson quelques semaines où la mousson arrive, c'est à dire qu'il crachote un peu pendant toute la journée, puis après la mousson le moment où la mousson se retire, et où il crachote aussi pendant toute la journée. Autrement dit ils doivent avoir genre, 3, 4 mois de beau temps !), des bâches sont installées au dessus des échoppes.

Un trottoir. Je pense qu'en zoomant vous pouvez avoir un aperçu du monde, de la circulation, de la saleté des rues, de la mendicité.

Tout le long de la rue à côté de notre hôtel étaient installés des bancs sur lesquels on pouvait s'assoir pour commander dans les différentes gargotes de l'autre côté de la rue (des trucs qui font 1m² mais ils arrivent quand même à te préparer des trucs incroyable) - des plats chinois, des lassis, des chai... Ambiance très conviviale, relaxe, détendue, c'était très agréable de se poser là !

Des gamines dans la rue, trop-mignonnes-je-veux-les-adopteeer. En culotte sur un trottoir et un grand sourire quand même...

Le rickshaw-wallah n'a pas de maison mais il doit bien quand même trouver un moyen de faire la sieste sans qu'on lui pique son rickshaw, il est donc plutôt très inventif quant aux positions dans lesquelles dormir sur son engin. En voici un autre que j'ai photographié à Puri :

dimanche 17 octobre 2010

Kolkata, l'occidentale.

Après 40h de train, 2000 kilomètres avalés (oui ça fait beaucoup, mais regardez donc où se situe Puri en Orissa sur une carte, c'est très loin de Delhi), je suis de retour à la MAISON ! Petit moment d'émotion en montant dans le rickshaw pour rentrer à l'appartement vers 2h du matin hier soir : je suis contente de rentrer, j'aime cette ville. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai bien l'impression d'y trouver ce que je n'ai pas trouvé à Kolkata (c'est le nouveau nom de Calcutta) par exemple, mais c'est peut-être simplement une certaine familiarité, le fait de trouver Delhi vivable, que la ville ne soit plus un gros trous noir angoissant. Je vis à Delhi depuis plus de trois mois, je commence à la connaître, à l'apprivoiser. J'aime mon quartier, son animation, ses commerçants, les vaches, les chiens, les gens. J'aime aussi que rien ne soit semblable d'un bout à l'autre de la ville, que tous les quartiers soient si différents. Bref, pas de déprime comme la dernière fois même si je compte repartir très vite !

Je n'ai pas eu le temps de continuer à mettre à jour ce blog pendant que j'étais partie, tant mieux en même temps, mais donc je vais rattraper un peu mon retard. Kolkata était incroyable, je ne savais pas à quoi m'attendre et j'ai été agréablement surprise. Il suffit de marcher des heures dans la rue pour voir plein de choses fascinantes. Et marcher des heures dans la rue à Kolkata c'est possible car oui il y a des vrais routes, avec une vraie chaussée, des trottoirs, des feux et des passages piétons ! Par comparaison, se balader à pieds à Delhi est juste impossible : les quartiers sont complètements segmentés et les rues sont un bordel incroyable où il faut sans cesse éviter vaches, chiens, voitures et foule. On peut se promener dans son quartier, bien sûr, mais passer d'un quartier à l'autre n'est pas vraiment possible et, contrairement à Kolkata, il n'y a aucun "centre ville", pas de centre nerveux, tout est dispatché partout. Voilà donc ce que j'ai aimé à Kolkata : un semblant d'ordre, une ville où il est possible de se déplacer à pied, dans laquelle il existe un centre. Très semblable à nos villes occidentales, en fait. D'autant plus que du fait de la colonisation anglaise il y a de vrais immeubles semblables à ceux qu'on trouve à Paris ou à Londres, ou ailleurs, alors qu'à Delhi ce n'est qu'un amoncellement de petites maisons à deux ou trois étages. Aussi, il n'y a pas de vaches ni de chiens errants (ou si peu). En somme, urbainement parlant, Kolkata fait occidentale. MAIS, heureusement, malgré tout ça les indiens restent des indiens, Kolkata n'est pas épargnée par la misère et la vie indienne, la vraie vie indienne, grouillante, vivante se trouve une place sur ses trottoirs. Car oui, les trottoirs dans cette ville sont incroyables. Il est possible d'y faire mille choses : son shopping grâce aux milliers de vendeurs qui investissent les murs des immeubles pour y accrocher leurs marchandises ou qui installent leurs stands sur les trottoirs, il est possible de boire et de manger tout ce qu'on veut grâce aux petites échoppes, de se faire cirer les chaussures ou encore de se laver grâce aux nombreux points d'eaux présents sur la chaussée (des sortes de pompes à eau qui permettent, pour les plus riches de se laver les pieds (il pleut beaucoup beaucoup à Kolkata et la plupart des gens portent des sandales ouvertes) et pour les plus pauvres de faire une toilette complète. Ça, c'est donc l'aspect indien de la ville.

C'est à Kolkata qu'on a connu avec Dylan notre plus grand moment de gloire. Le dernier jour on se baladait dans un quartier où des artisans construisent les effigies et les statuts pour les festivals religieux. Comme il y en avait un quelques jours plus tard le quartier était très animé, les artisans en plein travail. Il y avait quelques indiens avec des appareils photos, mais aussi une chaine de télévision (indienne ou anglaise je ne me rappelle plus) qui nous a interviewé ! C'est comme ça qu'on s'est retrouvés devant un Ganesh tout nu peint en rose, avec un verre de chai à la main et nos sacs sur le dos à répondre à quelques questions pour la télé... La classe !

Du coup je vais faire deux articles sur Kolkata, un sur Kolkata l'occidentale, et un sur Kolkata l'indienne, c'est parti, voici quelques photos !

(Je suis tombée amoureuse de cet immeuble)

(Le Victoria Memorial)

dimanche 3 octobre 2010

Varanasi.

Petit rappel pour ceux qui n'ont pas suivi : je suis en vacances pour 3 semaines et j'en profite donc pour voyager un peu en Inde pendant un peu plus de 2 semaines. Le programme c'est Varanasi (anciennement Benares), Calcutta et l'Orissa (un etat dans la baie du Bengale, en dessous de Calcutta). La je suis a Varanasi depuis vendredi matin (arrivee a 8h30 par le train de nuit apres 13h de trajet) et la ville est assez incroyable. Il est absolument impossible de s'y retrouver, il n'y a presque que des petites ruelles etroites et sinueuses dans lesquelles ont est obliges de demander son chemin 50 fois avant d'arriver a bon port ! Ca a son charme... Par contre c'est tres tres degoutant et il y a presque plus de vaches (qui prennent toute la place dans les minuscules ruelles) et de chiens qu'a Delhi !

Varanasi c'est genre LA ville sainte de l'Inde, situee au bord du Gange, la ou les fideles hindous revent de venir mourir car cela permet de mettre fin au cycle de la vie et de cesser de se reincarner. C'est assez particulier car les familles amenent le corps des defunts afin qu'ils soient incineres sur des buchers au bord du Gange, sur les Ghats (les escaliers qui descendent dans le fleuve) puis que leurs cendres soient jetees dans l'eau. On a donc assiste, avec Dylan, a tout le processus, on a vu les intouchables (ceux sont eux qui gerent tout le travail autour du bucher) amener le bois, porter le defunt jusqu'au feux, remuer les corps pour qu'ils se consument mieux... On a vu des torses, des jambes, des tetes surgir des flames. Ca parait effrayant comme ca mais c'est surtout sureel, surtout l'ambiance autour du bucher qui est etonemment calme, les gens sont assis, discutent, ils attendent que le corps soit consume (ca met entre 2 et 3h), la mort fait partie de la vie, pas de tristesse, surtout quand on meurt a Varanasi !
Par contre je me dis que se faire incinerer ici c'est vraiment un truc du riche : il faut 200kg de bois pour qu'un corps se consume parfaitement et le bois coute entre 60 et 200Rs le kilo ! Ca pose des problemes car certaines familles n'ont pas assez d'argent pour acheter assez de bois et certains corps sont jetes dans le Gange sans etre entierement consumes.

En ce moment c'est la fin de la mousson, le Gange est donc super haut et couvre une tres grande partie de Ghats, on voit donc seulement les premieres marches alors qu'elles sont normalement censees plonger dans le fleuve sur plus 100metres... Ca n'empeche neanmois pas de pouvoir constater la vie qui se deroule sur ces marches : bains, lessives, prieres - sans cesse en effervescence !

Je vous laisse avec quelques photos... Demain promenade sur le Gange au lever du soleil, puis depart pour Calcutta dans l'apres-midi !

Des barques. Et des petits mecs qui se lavent... dans le fleuve qui est certainement celui qui detient le plus de bacteries au monde, c'est assez effrayant tellement ce fleuve est limite un fleuve nucleaire (entre les dechets domestiques et les restes de corps humains...).

Ramnagar Fort, sur la rive opposee a Varanasi (pareil pour la photo d'en dessous)

Notre 'batelier' avec qui on a pu discuter grace au Hindi de Dylan et dont je serais bien tombee amoureuse s'il parlait francais, s'il n'etait pas marie et qu'il n'avait pas deja un petit garcon de 2 ans ! Je lui ai meme offert mon eventail.

Edit le 16 aout.
Je suis rentrée de mon voyage, j'ai envie de mettre des plus jolies photos de Varanasi alors j'en ai supprimé quelques unes, j'en mets de nouvelles (ces photos là vous pouvez les agrandir, je ne sais pas pourquoi ça ne marche pas quand j'en ajoute d'un cyber café) !

Je vous avais parlé des ruelles de Varanasi, en voici un petit aperçu !


Un meilleur aperçu de ce qui se passe sur les ghats grâce aux photos que j'ai prise le matin où il a fallu se lever à 4h30 pour être à 5h sur le pont près à négocier avec les bateliers pour faire notre tour sur le Gange au lever du soleil ! Cependant c'est un peu délicat de prendre en photo les hindous qui fit prient dans le fleuve sacré, moi je n'aimerais pas trop qu'on me prenne en photo dans mon bain, quoi, donc on essaye de rester discrets... Malgré les nombreuses barques et certains touristes franchement peu délicats...