samedi 31 juillet 2010
Les joies, les galères, tout ça.
jeudi 29 juillet 2010
Inhibition.
lundi 26 juillet 2010
Il faisait beau à Delhi aujourd'hui !...
samedi 24 juillet 2010
Ce que tout le monde attend..... La première journée de cours ! Mais je vais faire des déçus !
Aujourd'hui donc, si vous avez bien suivi, c'était ma première journée de cours. Euh, enfin faudrait peut-être que je revienne sur cette appellation « journée de cours » et que j'en trouve une autre, vous allez voir. J'étais donc censée avoir mes trois cours d'une heure, à 9h35, 11h25 et 12h20 (ouais les horaires sont aussi bizarres qu'à Sciences Po, même plus). Ce matin levée très tôt (8h30 !), Cécile avait préparé les petits toasts beurrés, miam, je sens que grâce à elle je vais perdre ma mauvaise habitude de faire l'impasse sur le petit déjeuner ! A 9h15 on était dans un rickshaw, à 9h30 à l'université. Le cours (Reading Gandhi) débute à l'heure (on ne le savais pas encore mais c'est un fait plutôt exceptionnel), on est une petite vingtaine et le prof nous explique pendant 25 minutes ce que ça veut dire « Reading Gandhi », genre ah on va lire des textes de Gandhi, ah oui ça se voit pas trop avec cet intitulé non ?... Puis nous donnes 4 noms de bouquin, et s'en va ! Plutôt rapide pour un premier cours !! Comme on n'avait pas le numéro de la salle de notre second cours, on va le demander au bureau vers 11h20 et là on apprend que.... il n'y a pas cours ! Cours annulé, fermé, inexistant, on ne sait pas trop mais on est ravies de l'apprendre 5 minutes avant le début supposé du cours, quoi. Tant pis, on attend à la bibliothèque (où on fait marcher nos méninges en faisant un petit bac, et ça sera d'ailleurs le seul moment de réflexion qu'on aura dans la journée) puis à 12h20 on va dans la salle où on doit avoir notre troisième cours mais... Il y a bien une classe, mais qui n'est pas du tout là pour suivre ce cours. OKAY ! Là ça commence à devenir une drôle de blague quand même. Mais les gens de cette classe nous disent qu'ils ont bien ce cours, mais l'heure d'après, salle 22. Ok, pas de problème on peut attendre une heure de plus, on n'est plus à ça près ! A 13h30 donc on se pointe salle 22, on attend, on attend... Et personne n'arrive. Un peu excédées on descend au bureau où on apprend que le cours est annulé, le prof ne vient pas. Fin de notre journée de cours. Bilan : 25minutes de cours et 3h30 d'attente. Voilà voilà, gros échec pour cette première journée de cours ! C'est assez énervant mais d'un autre côté je me dis que ça promet de ne pas être trop intensif du coup, vu la facilité avec laquelle les cours n'ont pas lieu ou la façon dont ils sont expédiés, et ça me plait ! Mais bon, le problème c'est que j'ai acheté un beau bureau à 1300Roupies (=22,5€) ainsi qu'une belle chaise pour l'accompagner à 600Rs (10€) alors bon, si j'ai même pas de travail à faire dessus... Cécile m'a dit tout à l'heure « bon toute façon c'était tellement nul aujourd'hui, ça peut pas être pire les autres jours ». Je pense qu'elle a raison, ça fait au moins un point positif !
vendredi 23 juillet 2010
J'ai chaud à la bouche !
mercredi 21 juillet 2010
Le propriétaire.
Notre propriétaire mérite à lui tout seul un article. C'est effectivement un personnage plutôt intéressant et pas mal présent dans ma vie en ce moment (voire même un peu trop ?). Le jour où on a visité l'appartement le propriétaire n'était pas là et on était tellement blasées de toutes ces désillusions avec des proprios qui font les capricieux au moment de la discussion pour signer le bail qu'on a demandé à lui parler au téléphone. Seulement... Le property dealer nous a dit que c'était impossible puisqu'il ne parlait pas anglais ! Du coup là dans mon esprit j'ai immédiatement eu l'image d'un vieux grand-père indien. On l'a rencontré le lendemain matin pour la signature du bail et en fait c'est un jeune d'une petite quarantaine d'années, plutôt « beau-gosse », limite même un peu fashion ! Il a l'air d'avoir une vie plutôt agréable puisque ce jour là il était en tenue de sport, genre il revenait du tennis ou un truc comme ça ! Et à mon avis faire du sport ici c'est plutôt un luxe. Effectivement il ne parle pas anglais, il baragouine quelques phrases mais par contre il se débrouille impeccablement pour les chiffres, comme par hasard ! Par la suite on l'a pas mal revu puisqu'il est venu avec son servant faire quelques travaux dans l'appartement. On laisse souvent la porte ouverte quand on sait qu'il doit passer mais qu'on doit s'absenter ce qui fait que quand on revient on a souvent des surprises ! Le deuxième jour il nous avait installé tout un arsenal complet pour la salle de bain : petite tablette pour les shampoings, un porte-savon, un porte brosses à dent plus, attention exceptionnel : un truc pour tenir les rouleaux de papier-toilette, ce qui franchement est une attention délicate quand on sait que dans ce pays les gens qui en utilise sont très très rares (il y a à côté de tous les toilettes un mini robinet avec une sorte de mini arrosoir avec lequel les indiens s'arrosent les fesses). Par la suite il nous a fixé la télé sur un espèce de rebord à télé... dans ma chambre (grr, on la voulait dans le salon, on va devoir la virer !) puis nous a montré le résultat fièrement en nous disant qu'il nous laissait également le lecteur dvd et les dvds qui trainaient. Puis il nous a acheté des draps avec des motifs tellement « jeunes » (genre des poids rouges pour un) qu'on pense qu'il les a sûrement acheté avec attention en pensant particulièrement à nous... Il nous a également installé un ventilateur dans la salle de bain (ce qui est plutôt bienvenu puisqu'avec toutes ces fenêtres ça faisait un peu sauna !), nous en a mis également un dans la cuisine... Il a également installé un nouveau fan (les hélices au plafond) dans ma chambre pour mettre l'ancien dans l'entrée. Ensuite un autre jour en débarrassant les affaires de la petite chambre il est tombé sur quatre tasses rigolotes avec des animaux dessus qui bougent à l'aide de ressorts (un truc qu'on trouve à mon avis dans toutes les maisons anglaises où ils boivent beaucoup de thé) et il est venu nous les fourrer sous le nez, tout fier, en nous baragouinant en anglais qu'il nous les offrait ! Car oui il ne parle pas anglais alors ses interventions sont toujours assez étranges. Il passe devant nous, fait les choses, ordonne des trucs à son servant sans qu'on sache vraiment ce à quoi on doit s'attendre... Encore aujourd'hui on a eu le droit à une surprise : il est venu encore débarrasser des trucs dans l'appartement (maintenant je crois qu'il ne reste plus rien !) et en même temps il nous a apporté des fruits ! Trop gentil et puis les fruits ici sont tellement tellement bons, on n'arrête pas d'en manger avec Cécile ! Je n'étais pas à l'appartement à ce moment là mais Cécile m'a raconté qu'il lui a expliqué comment marchait le ventilo dans la salle de bain et qu'à un moment une espèce de grosse bête volante jaune toute moche qui m'avait d'ailleurs juste avant délogée des toilettes tellement elle m'avait effrayé a surgi devant elle alors elle a poussé un petit cris et le proprio s'est escrimé pendant 5 minutes à faire sortir la bête de la salle de bain en s'agitant dans tous les sens avec une serviette ! J'imagine la scène, c'est juste à se tordre de rire ! Il a également tenu à nous ouvrir une mangue et en a refilé une moitié à Cécile (j'étais en train de manger une pomme), comme si on ne pouvait pas s'ouvrir nos mangues nous mêmes !
Ça c'est pour les bonnes surprises, les situations plutôt comiques, et il y en a d'autres ! Il y a aussi des choses un peu bizarres : Il nous a déjà demandé trois fois si... « you drink » ? Devant nos airs incrédules il précise de l'alcool alors on répond « no, no, or maybe sometimes... » d'un air un peu gêné (je pense que c'est mieux de la jouer sérieuses !). Il nous a également demandé si on fumait et si on avait des petits copains ! J'ai l'impression en fait que les indiens sont assez directs par rapport à ça car c'est pas la première fois qu'on a le droit à ce genres de questions mais bon, c'est un peu bizarre. Hier soir nous sommes rentrées très tard, vers 3h du matin, et une des portes pour monter à notre appartement était fermée alors le servant a du venir nous ouvrir (un peu gênant comme situation aussi mais ils ont cas laisser ouvert ou nous filer les clés !). Il l'a sûrement dit au proprio qui a demandé à Cécile, quand je n'étais pas là, « disco, disco, disco ? » d'un air un peu excité, traduction : êtes vous allées en discothèque hier soir ? Cécile a répondu que non, qu'on était juste sorties avec des amis et il a voulu savoir s'ils étaient français ou indiens ! Autre chose d'un peu pénible : dés qu'on le voit (soit presque tous les jours) on lui demande pour ma fenêtre et il dit toujours, à l'indienne, « dans deux jours, dans deux jours ! » et comme il nous fait toujours plein de cadeaux on n'ose pas trop insister. Enfin là normalement c'est DEFINITIVEMENT demain matin ou après demain, et il y a plutôt intérêt car c'est après-demain qu'on doit lui donner la deuxième moitié de ce qu'on lui doit et j'ai pas trop envie de le payer sans avoir ce pour quoi j'ai signé ! Un dernier petit truc gênant : j'ai l'impression qu'il veut un peu nous imposer la présence de son servant, alors que franchement sans vouloir être mal-polie ni désagréable, on n'en veut pas ! Tout à l'heure Cécile a demandé où on pouvait vider la poubelle (autre part que dans la rue car oui ici TOUT LE MONDE jette TOUT dans la rue) et notre proprio a répondu « servant, servant »... (Note de quelques jours plus tard : En fait on vient d'apprendre qu'il vidait nos poubelles... Dans la rue ! Comme ça ! Sans sac poubelle ni rien !)
En bref, on le trouve vraiment trop mignon, plein de délicatesse et d'attentions, je pense qu'on a tiré le gros lot niveau proprio ! C'est juste hyper frustrant qu'il ne parle pas anglais. Avec Cécile on pense que dés qu'on sera installé on l'invitera à manger chez nous, lui et les property dealers (ils étaient deux, tous les deux trop sympas et on a rencontré un petit bout de leur famille (le frère et le père, pas les femmes bien sûr) qui était également super sympa.
Pour compléter cet article beaucoup trop long et même un peu chiant, deux petites photos :
Ou comment passer d'un extrême à l'autre.
- Juste en sortant du cyber café hier soir, après avoir écrit ma note pleine de rancoeur, de tristesse, de raz-le-bol et tout, après avoir eu Maman au téléphone qui m'a dit que mon conseiller pensait que j'avais grillé ma puce en faisait trop de fois le mauvais code et que j'allais devoir attendre je ne sais combien de temps pour avoir une nouvelle carte, bref, après tout ça j'ai décidé d'aller réessayer une nouvelle fois d'aller tirer de l'argent, bun oui, on sait jamais et... CA A MARCHE !!!!! Pour reprendre les mots de Maman "quel con ce conseiller !" car bon, puce pas du tout grillée, je pense en fait qu'il avait pas encore débloqué ma carte, tout simplement. Autant dire que le moral est remonté en flèche !
- Et donc tout à l'heure on a pu s'acheter UN FRIGO, et plein de trucs à mettre dedans !!!
- On a également vu notre proprio qui nous a assuré, devant les property dealers que la fenêtre serait faite avant le 24 juillet, soit dans trois jours ET on lui a demandé de l'aide pour avoir internet à la maison car ça faisait des jours qu'on appelait plein de numéro sans que jamais ça ne marche. Il a passé juste un mini coup de fil, deux mecs sont venus bidouiller des trucs à l'appart et HOP, comme ça, en un rien de temps on a eu internet !!! C'est donc de l'appartement, de mon chez moi delhite que je vous écrit cet article !!!!! Depuis on fait un peu les geek avec Cécile mais c'est un déliiice ! Du coup skype, facebook et tout le tralala vont refonctionner à fond, restez connectés mes amis !
- Et puis dernier point positif : pour ce soir on se prépare un festin... On va commander chez Krishna, Pure Vegetarian Paradise. On a déjà commandé là avant hier soir et autant vous dire que le nom n'est absolument pas mensonger tellement c'est BON ! (D'ailleurs pour ceux qui pensaient que j'allais maigrir en Inde j'aime autant vous dire que c'est plutôt rapé !)
mardi 20 juillet 2010
ENERVEE.
- Deja j'en ai marre de venir dans ce putain de cyber cafe presque tous les jours parce qu'on n'a pas internet a l'appart. On pourrait prendre un abonnement ici au cyber, genre devenir membres exclusifs mais bon ca serait un peu la decheance quoi...
- Et pourquoi on n'a pas internet ? Parce que TOUT est complique dans ce pays ! On doit rappeler 15 fois le service internet, attendre qu'il rappelle, envoyer des textos, on loupe leurs appels, ils rappellent deux jours apres... Bref, la merde. Et puis c'est pareil pour tout : a l'universite des qu'on a besoin d'un papier il faut attendre des heures pour s'entendre dire qu'il faut revenir le lendemain, lendemain ou il n'y a toujours rien et ou on attend a nouveau des heures... c'est FATIGUANT.
- On est toujours en mode camping a l'appart, et encore heureusement qu'on a des lits ! Pas de frigo, pas de sieges, c'est juste parfaitement agreable comme situation, je vous laisse deviner.
- ET POURQUOI ? Car oui, j'ai recu ma carte bleue samedi pourtant ! J'ai donc tout de suite envoye un message a mon conseille, me doutant bien qu'il allait pas me la debloquer le dimanche, mais au moins le lundi matin ! Et en fait non, lundi toujours impossible de retirer ! Maman appelle, il dit si si c'est debloque mais nouveau code. Quoi, nouveau code alors que ca devait pas changer ?? Bon, soit. Je vais essayer A NOUVEAU, et autant dire en plus que le distributeur n'est pas juste a cote de l'appartement, hein, et ca ne marche toujours pas ! La je commence a me dire que mon cher conseiller se fout legerement de ma gueule ! Maman le rappelle et il dit que j'aurais soit disant grille ma carte car j'ai essaye trop de fois avec l'ancien code. OKAY. Sauf que 1) je vois pas comment ca aurait pu avoir de l'effet etant donne que ma carte n'etait pas debloquee, 2) c'etait sense NE PAS CHANGER DE CODE et 3) j'ai eu aucun avertissement dans les distributeurs indiens. En bref, j'ai juste envie de faire un bref aller-retour en France pour massacrer mon charment conseiller. Maintenant j'en ai encore pour des jours pour obtenir une nouvelle carte et avec Cecile on aimerait bien pouvoir arreter de camper a l'appartement, acheter des meubles, un frigo, manger, sans oublier qu'il faut egalement qu'on paye l'universite et le proprio !
- D'ailleurs en parlant de proprio voici la derniere chose qui me tape sur les nerfs : LUI ! J'ai ecrit un gentil article sur lui que je voulais poster ce soir mais ma cle usb fonctionne pas sur cet ordi donc tant pis, et puis tant mieux surtout car ce soir j'ai pas du tout envie de poster un gentil article sur lui. J'en ai marre qu'il repousse TOUT LE TEMPS le jour ou il doit faire les travaux pour la fenetre de ma chambre bordel de nouilles !!!!! Demain on doit lui donner la deuxieme moitie de ce qu'on lui doit, je crois que pour lui faire pression on va rien lui donner du tout, et puis au moins on pourra manger cette semaine comme ca.
lundi 19 juillet 2010
Faste et démesure.
Hier soir vers 17h30 Samuel m'a envoyé un texto en me demandant ce qu'on faisait ce soir avec Cécile. Comme pour l'instant on ne peut pas dire que notre vie sociale soit très très excitante, bien sûr on avait rien de prévu et on a décidé de sortir pour voir un peu de monde, rencontrer des gens et faire une nouvelle expérience quoi, notre première soirée indienne ! Et quelle expérience ce fut !! J'ai réalisé que vraiment l'Inde, sans pouvoir être résumée à « c'est tout ou rien », c'est en tout cas une terre de contrastes sociaux (et je suis sûre qu'il y a plein d'autres sortes de contrastes) assez hallucinants. Avec Cécile on pensait qu'on allait passer la soirée chez un ami de Sam avec plein d'autres jeunes entassés dans une pièce, de la musique, de l'alcool, bref une soirée comme la majorité des jeunes ont l'habitude d'en passer...
On est partis chez notre « hôte » entassés à sept dans une mini voiture (si si, c'est possible), quatre français dont nous deux, un indien, une allemande et un américain. On arrive chez notre hôte indien, déjà quartier ultra chicos, méga baraques, je me dis ok, on va pas chez un pauvre petit étudiant en fait. Et effectivement on a été reçus dans une maison assez hallucinante. Au début on a vu seulement le salon, c'était design épuré, meubles super beaux, décoration de goût... Rien à voir avec tous les intérieurs indiens dans lesquels on été rentrés jusque là, et même en France j'avais jamais vu ça ! On s'installe dans les fauteuils, j'osais à peine m'enfoncer dans le coussin et je m'efforçais de rester bien droite... On fait un peu connaissance avec notre hôte, un indien de 45 ans, toujours célibataire, et qui visiblement aime la compagnie des étrangers parce qu'il leur trouve quelque chose en plus que n'ont pas les indiens... Un peu mégalo, un peu égocentrique, mais bon plutôt sympa, il fait la conversation. On avait pas mangé avec Cécile alors on voit arriver les chips, amené par un servant qui ne devait pas avoir plus de 16 ans, avec très grand plaisir et moi franchement j'avais super faim donc j'en ai mangé beaucoup (bon surtout, j'adore les chips, c'est vrai). On a bu quelques verres d'alcool (vodka-jus de mangue, super bon !) puis sont arrivés des plats entiers de « bouchées » indiennes, un peu comme des amuses-gueules, des trucs trooop bons, au poulet, des végétariens, au pommes de terre... Le tout bien sûr servi par le servant qui faisait le tour des convives attendant que chacun se serve. Là avec Cécile on commençait à se regarder genre putain (pardon à mes parents et mes tantes pour ce vilain mot, aha) mais où on est tombées ?? C'était tellement fou et ça paraissait tellement décalé par rapport à l'Inde dont on avait fait l'expérience jusque là ! On a continué à se goinfrer comme des oies jusqu'à une heure du matin à peu près... Ambiance toujours un peu chic et guindée, on était bien loin de l'ambiance étudiante à laquelle on s'attendait !
Évidemment tout le monde parlait anglais et je me suis dit plus d'une fois que si j'avais su franchement je me serais mise sérieusement à l'anglais dés la 6ème, et même avant, et d'ailleurs s'il y a des petits jeunes qui me lisent (on sait jamais), voici un conseil pour vous : ne négligez pas l'anglais !!!
Bref, on continue à boire et à se régaler (j'avais plus du tout faim mais c'était tellement bon ! C'était la soeur de notre hôte, mariée à un indien qui nous a rejoint qui avait cuisiné) puis vers 1h du matin on voit que le servant et la femme-qui-avait-cuisiné (j'ai oublié son nom mais elle était très sympa et a un talent culinaire incroyable, ça c'est sûr) commencent à ranger les verres, les assiettes et tout donc on se lève avec Cécile, on prend nos sacs en se disant qu'il était déjà un peu tard et qu'on allait sûrement partir... On passe dans la pièce d'à côté, qui en fait était la salle à manger et qu'est-ce qu'on voit sur la table..... Une quantité gargantuesque de nourriture qui nous attendait, encore, genre ce qu'on avait mangé jusque là c'était seulement l'apéritif !!! Encore un sentiment de démesure et de faste... On s'assoit et on est bien obligés de faire honneur à la cuisinière donc on mange, et c'est délicieux, bien sûr.
Moi là je commençais à me sentir assez mal quand même, j'avais super mal au ventre d'autant plus que depuis qu'on a quitté l'appart' de Samuel et Stéphanie on mange pas beaucoup avec Cécile donc là c'était franchement trop de nourriture d'un coup ! A un moment je me lève pour regarder les photos qu'on me montre et je me sens tellement mal, je demande où sont les toilettes et Dieu merci j'y arrive à temps pour... vomir !!! Je sais, j'ai vraiment honte. Et c'était vraiment bizarre, je me rappelle avoir vomis une seule fois dans ma vie, il faut que je demande confirmation à Maman, alors là vomir ça m'a vraiment limite effrayé ! J'avais vraiment trop mangé (et c'était pas parce que j'avais trop bu, pour les mauvaises langues) ! Je retourne à table l'air de rien en me disant que bon, fallait mieux que j'évite de continuer à manger mais... Les desserts arrivent ! Et puis je me dis qu'avoir vomis finalement ça m'avait fait plutôt du bien, je me sentais plus légère ! Et les desserts avaient l'air tellement bon ! Et effectivement ils étaient à se rouler par terre !! Désolée mais c'était limite meilleur que les tiramissu de Maman... J'ai même pu me resservir alors que tout le monde disait non non je peux plus rien avaler, moi j'avais digéré tout ce que j'avais mangé avant, ça allait plutôt bien !
Bon finalement vers 3heures du matin après un dernier café on quitte cette maison magnifique, luxueuse, presque hors du temps, hors de l'Inde en tout cas. On nous ramène en voiture et sur les trottoirs il y avait tout ce monde qui dormait par terre, à même le sol, c'était tellement irréel de sortir de cette superbe maison où il y avait tellement de nourriture que ça en était presque indécent, et être dans cette belle voiture climatisée et retourner à la réalité de l'Inde et ses pauvres qui n'ont même pas de maison où dormir ni même de toit pour se mettre à l'abri ! J'étais presque soufflée que deux extrêmes se côtoient de façon si proche et s'ignorent presque ! Comment ça peut être d'être si riche dans un pays où il y a tant de pauvres et où il est impossible de ne pas les voir, de les éviter ?? Il était tard quand on est rentrées avec Cécile et il fallait qu'on se lève tôt ce matin alors on a échangé très peu d'impressions en se disant qu'on ferait le débriefing aujourd'hui... Je crois que toutes les deux on a été sonnées. Ce qui est sûr c'est que je ne veux pas que mon année en Inde soit comme ça, je ne veux pas avoir accès au luxe, à la richesse et, je sais pas, à la démesure, si facilement sous prétexte que je suis blanche et étrangère et en arriver à ne plus voir l'autre partie de l'Inde...
vendredi 16 juillet 2010
Quelques anecdotes en vrac (2)
Après le taxi, le rickshaw et l'autorickshaw on a testé un autre moyen de transport : le bus ! Là encore, alors qu'on pourrait se dire que bon, le bus c'est le bus hein, rien d'extraordinaire, l'expérience est épique ! D'abord les bus : vieux, plutôt sales, parfois sans fenêtres, et en tout cas sans porte ! Ensuite les arrêts de bus sont assez énormes avec plus ou moins de gens et plus ou moins de bus qui y passent selon l'endroit. Nous c'était à un endroit TRES passant, il y avait donc plein de gens amassés attendant et plein de bus qui passaient, parfois tous en même temps, et parfois même ils n'ont pas envie de s'arrêter donc il faut leur courir après, taper sur le capot et quand ils daignent freiner un peu (n'espérez pas trop qu'ils s'arrêtent, sauf à la limite pour les pauvres occidentales que nous sommes !) il faut sauter dedans – pas de panique la porte est toujours ouverte ! Pour s'y repérer parmi tous ces bus qui passent à l'arrêt de bus il y a, dans chacun d'eux, un espèce de rabatteur assis à un siège qui donne sur une fenêtre et qui crie les lieux clés et la destination du bus super fort et plein plein de fois en tapant sur le capot pour attirer l'attention des gens. Donc cacophonie. Une fois qu'on a repéré le bon bus (là dessus on a pu compter sur la gentillesse des indiens) et qu'on est monté dedans, il faut ensuite trouver une place assise, si on a beaucoup de chance car les bus sont très souvent bondés. Et c'est ensuite qu'on paye : un troisième mec (en plus du chauffeur et du « rabatteur ») vient dans les rangs et demande des sous aux gens qui viennent de monter. Après pour redescendre il y a plutôt intérêt à savoir où se trouve l'arrêt et aussi à ne pas avoir peur de sauter du bus en marche !
Au retour avec Cécile on est montées dans un bus où il y avait pas mal de monde et le mec qui récupère les sous, en nous voyant, nous pauvres femelles venant d'occident, a viré de façon super brusque deux mecs qui étaient assis sur une « banquette » (faut mieux pas avoir les fesses trop fragiles ni être trop gros car elles ne sont pas bien larges et plutôt inconfortables !) pour qu'ils nous laissent la place. Hmm... Plutôt sympa ! Au bout d'un moment on lève le nez et on voit inscrit juste au dessus de notre banquette « handicap » ! OKAY, aha !
Une note rapide sur l'ATTENTE. On m'avait dit avant de venir, olala Joana mais toi qui est si impatiente, comment vas tu faire en Inde où tout va super lentement et où il faut toujours attendre ? Bon et bien effectivement, je dois prendre sur moi, mais je trouve que j'ai vachement progressé ! Tout vient à point à qui sait attendre, je l'ai constaté pour l'appartement : on a un plutôt chouette truc (encore crade puisqu'on a lavé seulement la salle de bain pour l'instant et dont l'eau est capricieuse, et encore sans fenêtre dans ma chambre mais IT'S GONNA BE COOL, je le sens !) car on a su attendre et ne pas se précipiter sur le premier truc potable qu'on trouvait... Mais donc, pardon de m'égarer, je disais que l'attente fait partie de l'organisation du temps indien, qui est différente de l'appréhension du temps qu'on a en France. Que ce soit pour signer des papiers, attendre une clé pour visiter un appartement, négocier avec un propriétaire, attendre des renseignements dans la rue (car si la personne ne sait pas elle demande aux 5 personnes environnantes de donner leur avis), il faut TOUJOURS attendre ! Si vous avez rendez-vous à 13h, pas de panique si vous arrivez à 13h30, c'est normal, et même votre rendez-vous ne sera sûrement pas encore arrivé, ou alors s'il est arrivé avant vous, ne vous ayant pas vu il est sûrement parti faire un autre truc en attendant et sera de retour à 14h. Pour visiter les appartements c'est assez flagrant : on doit attendre déjà que le property dealer arrive, ensuite qu'il appelle ses contacts, ce qui peut prendre très longtemps, d'autant plus qu'on ne nous explique rien, on nous dit juste d'attendre. Ensuite il faut attendre qu'on lui apporte la clé, et là encore c'est le flou total : il faut deviner qu'on attend la clé de l'appartement car on nous dit juste « five minutes, five minutes » (ne pas se fier à ce « five », il se transforme rapidement en 1 heure (sans exagérer !)). Et pendant ce temps les indiens qui attendent également restent paisibles, il attendent patiemment. Si on attend dans un magasin on a toujours le droit à un verre d'eau ou un soda et souvent toute la famille ou les amis (ils sont toujours des centaines dans leurs minuscules boutiques) sont là et participent à rendre l'attente un peu moins longue (pour l'indien car pour nous la conversation en hindi nous aide peu). Mais on s'habitue, on finit presque par trouver ça normal. Il ne faut surtout pas être pressé. Ce qui est chiant, juste, c'est que 1) on ne nous dit jamais ce qui se passe, pourquoi exactement précisément on attend, il faut simplement attendre, et 2) on nous dit tout le temps five minutes, five minutes, mais ça s'éternise et ça peut facilement durer des heures (et je n'exagère pas !!).
Demain c'est l'épreuve du FRRO (le bureau des immigrations) et il paraît aussi que c'est quelque chose : il faut attendre des heures dans la chaleur et avec plein de monde pour enfin accéder à un bureau où on nous dit la plupart du temps qu'il faut revenir le lendemain car soit ça va fermer, soit le papier qu'on a ne convient pas... Mais c'est un passage obligé, un peu un rite de passage même !
Quelques anecdotes en vrac (1)
Pas de connexion internet à la guest house – Hotel New City Palace, PAS DU TOUT un palace – donc je tape quelques anecdotes sur mon traitement de texte et je publierai bientôt dans un cyber café. Ce sont quelques anecdotes qui m'ont marquées et c'est vrai que ça contribue pas trop à donner une bonne impression de l'Inde, mais bizarrement se sont elles que je retiens le plus. Notre guest house est dans le quartier Chandni Chowk, le quartier musulman et notre chambre donne sur la Jamia Masjid, la plus grande mosquée d'Inde. On est donc allées la visiter. Et... En fait il est encore question de sous dans cette anecdote, peut-être parce qu'on a l'impression avec Cécile de se faire un peu avoir parfois quand même. Donc on arrive à l'entrée de la mosquée et là un petit mec nous dit en montrant nos appareils photos « two hundred, two hundred ! » (ce qui fait 3€10 à peu près) donc bon, juste pour le principe on dit non et il nous amène à un petit panneau qui confirme ses dires... Soit. On décide de payer pour un seul appareil photo, je range le mien dans mon sac. Après avoir fait le tour de la mosquée (je vous mets des photos (celles de Cecile, donc) car quand même ça vaut le détour, c'est ultra beau !) on décide de monter tout en haut du minaret. La il faut payer 100 roupies chacune donc bon, on paye, normal. Normalement il faut être accompagnée par un homme pour monter mais personne ne nous dit rien. Et c'est vrai que les escaliers sont rudes, et c'est très haut. J'ai un peu galéré avec ma diarrhée d'ailleurs... Enfin je vous passe les détails. On avait nos chaussures dans nos mains puisqu'on était dans une mosquée et avant d'entamer l'ascension ultime un mec caché dans un coin, on aurait même dit qu'il dormait là, nous a réclamé 20 roupies chacune pour qu'il garde nos chaussures... Bon là on trouvait ça bizarre, on peut les garder nos chaussures quoi, donc on les a fourré dans nos sacs et on a entamé l'ascension. Après être descendue du minaret je suis allée aux toilettes en bas des marches menant à la mosquée et deux dames à l'entrée m'ont réclamé 5 roupies pour que je puisse entrer... Et à côté à l'entrée pour homme je voyais tout le monde entrer gratuitement, et le pire c'est que j'avais même pas 5 roupies puisque comme j'ai perdu ma carte bleue c'est Cécile qui me paye tout pour l'instant ! Donc je commence à faire un mini scandale en demandant pourquoi tout le monde rentre gratuitement tandis que moi je dois payer, j'étais presque sûre que c'était parce que je suis blanche ! Puis les mecs de l'autre côté me faisaient signe de rentrer sans payer, donc j'y suis allée et les dames n'ont pas plus insisté que ça. A tous les coups elles n'étaient engagées par personne, elles avaient juste décrété qu'elles allaient soutirer de l'argent à de pauvres touristes... Le truc c'est que je ne suis justement pas là en tant que touriste, donc ça me fait un peu mal au coeur de me faire tout le temps arnaquer, même s'il faut relativiser vu le montant des sommes...
Deuxième anecdote, où il est toujours question de sous... Cécile avait besoin de faire des photos d'identité pour le contrat pour l'appartement, on se rend donc dans une espèce de mini boutique sur le bord d'une route du campus en demandant au mec de faire des photos. On voit que pour 4 photos c'est 20 roupies, on lui demande donc ça. Et lui il dit non non 70 roupies. Donc on regarde sur son tableau et pour 70 roupies c'était 8 photos... On insiste, il insiste aussi en nous disant que pour 20 roupies c'est pas possible aujourd'hui, on demande pourquoi et il dit « tomorrow » donc on dit ok, tomorrow, on reviendra et là tout d'un coup il dit non non c'est bon, allez-y, je rigolais !... Ok, donc le mec il voulait vraiment nous arnaquer en pensant qu'on allait pas pouvoir revenir demain et qu'on allait être forcées d'accepter ses photos pour 70 roupies ! Et quand on lui a dit qu'on pourrait revenir demain ça l'a cassé net et il nous a fait ses photos pour 20 roupies sans discuter ! On n'en revenait pas.
Une dernière chose... Le METRO de Delhi ! On l'a expérimenté pour la première fois il y a quelques jours. En apparence c'est un havre d'ordre, de discipline et de calme. Les entrées sont maginifiquement moderne, un peu comme les entrées du métro à la Défense ou sur les Champs Elysées, qu'importe qu'elles soient situées dans un quartier bordélique et désorganisé. Le contraste est donc des plus saisissants ! Et à l'intérieur c'est immense, les couloirs sont grands, il y a de la place à revendre. Chose très étrange : il faut à chaque fois passer un contrôle sécurité avec d'abord un portique, ensuite une dame qui nous fait « bip bip » sur le corps avec un espèce de sonde, et ensuite on doit mettre nos sacs sur un tapis roulant qui passe dans un scanner, comme à l'aéroport ! Sécurité EXTREME ! Jusqu'aux escalators donc sécurité et ordre, tout va bien puis dans les escalators tout commence à se gâter : tout le monde s'entasse, entre les mecs qui se collent à toi et les femmes qui flippent pour monter et descendre du truc... Et ensuite à l'entrée des wagons c'est la FOLIE FURIEUSE ! Tout le monde se bouscule pour entrer et pour sortir, ils ont l'air d'être ultra stressés et d'avoir une peur folle de manquer le métro mais personne n'accepte de bouger d'un poil pour laisser passer quelqu'un donc tout le monde s'énerve, pousse et tout... C'est assez surprenant. Et quand ils veulent sortir ils se préparent 2 minutes avant l'arrivée du wagon en station alors que le wagon est plein et que bouger à l'intérieur est assez impossible sans bousculer tout le monde...
jeudi 15 juillet 2010
Tout vient a point a qui sait attendre !
samedi 10 juillet 2010
Quelques rapides nouvelles.
mercredi 7 juillet 2010
De l'art de trouver un appartement.
- des appartements où il y avait déjà des personnes mais ça ne correspondait pas à nos critères d'occidentaux (certes, on est difficiles en plus) : genre deux pièces à partager à quatre, pas de véritable espace à soi, des appartement très sombres et pas très propres puisque forcément étudiants indiens et étudiants français n'ont pas du tout les mêmes pouvoirs d'achat. Les indiens qui y vivent sont sympas mais je me vois pas vraiment habiter dans leur appart.
- des appartements vides et non meublés, certains plutôt pas mal même si souvent mal agencés (la plupart c'est des pièces en enfilade ce qui fait que pour une colocation c'est pas vraiment le top) mais là où ça cloche c'est qu'on ne connait personne pour les partager avec nous.