vendredi 16 juillet 2010

Quelques anecdotes en vrac (2)

Aujourd'hui on est le jeudi 15 juillet, il est presque 21h et tout a changé depuis la dernière fois où j'ai écrit sur cette feuille word ces précédentes anecdotes ! J'ai désormais un appartement, une maison, un refuge dans ce bazar qu'est Delhi... Mais toujours pas internet donc je continue mes petites notes !

Après le taxi, le rickshaw et l'autorickshaw on a testé un autre moyen de transport : le bus ! Là encore, alors qu'on pourrait se dire que bon, le bus c'est le bus hein, rien d'extraordinaire, l'expérience est épique ! D'abord les bus : vieux, plutôt sales, parfois sans fenêtres, et en tout cas sans porte ! Ensuite les arrêts de bus sont assez énormes avec plus ou moins de gens et plus ou moins de bus qui y passent selon l'endroit. Nous c'était à un endroit TRES passant, il y avait donc plein de gens amassés attendant et plein de bus qui passaient, parfois tous en même temps, et parfois même ils n'ont pas envie de s'arrêter donc il faut leur courir après, taper sur le capot et quand ils daignent freiner un peu (n'espérez pas trop qu'ils s'arrêtent, sauf à la limite pour les pauvres occidentales que nous sommes !) il faut sauter dedans – pas de panique la porte est toujours ouverte ! Pour s'y repérer parmi tous ces bus qui passent à l'arrêt de bus il y a, dans chacun d'eux, un espèce de rabatteur assis à un siège qui donne sur une fenêtre et qui crie les lieux clés et la destination du bus super fort et plein plein de fois en tapant sur le capot pour attirer l'attention des gens. Donc cacophonie. Une fois qu'on a repéré le bon bus (là dessus on a pu compter sur la gentillesse des indiens) et qu'on est monté dedans, il faut ensuite trouver une place assise, si on a beaucoup de chance car les bus sont très souvent bondés. Et c'est ensuite qu'on paye : un troisième mec (en plus du chauffeur et du « rabatteur ») vient dans les rangs et demande des sous aux gens qui viennent de monter. Après pour redescendre il y a plutôt intérêt à savoir où se trouve l'arrêt et aussi à ne pas avoir peur de sauter du bus en marche !

Les sieges, dont le confort saute aux yeux.

Le conducteur et bien sur un mini autel dedie a je ne sais quel Dieu - INDISPENSABLE ! Il y en a un dans chaque magasin, aussi petit soit il, meme parfois dans les auto-rickshaw. Il y en avait meme un dans un placard de notre appartement et notre proprio l'a laisse !

Au retour avec Cécile on est montées dans un bus où il y avait pas mal de monde et le mec qui récupère les sous, en nous voyant, nous pauvres femelles venant d'occident, a viré de façon super brusque deux mecs qui étaient assis sur une « banquette » (faut mieux pas avoir les fesses trop fragiles ni être trop gros car elles ne sont pas bien larges et plutôt inconfortables !) pour qu'ils nous laissent la place. Hmm... Plutôt sympa ! Au bout d'un moment on lève le nez et on voit inscrit juste au dessus de notre banquette « handicap » ! OKAY, aha !

Une note rapide sur l'ATTENTE. On m'avait dit avant de venir, olala Joana mais toi qui est si impatiente, comment vas tu faire en Inde où tout va super lentement et où il faut toujours attendre ? Bon et bien effectivement, je dois prendre sur moi, mais je trouve que j'ai vachement progressé ! Tout vient à point à qui sait attendre, je l'ai constaté pour l'appartement : on a un plutôt chouette truc (encore crade puisqu'on a lavé seulement la salle de bain pour l'instant et dont l'eau est capricieuse, et encore sans fenêtre dans ma chambre mais IT'S GONNA BE COOL, je le sens !) car on a su attendre et ne pas se précipiter sur le premier truc potable qu'on trouvait... Mais donc, pardon de m'égarer, je disais que l'attente fait partie de l'organisation du temps indien, qui est différente de l'appréhension du temps qu'on a en France. Que ce soit pour signer des papiers, attendre une clé pour visiter un appartement, négocier avec un propriétaire, attendre des renseignements dans la rue (car si la personne ne sait pas elle demande aux 5 personnes environnantes de donner leur avis), il faut TOUJOURS attendre ! Si vous avez rendez-vous à 13h, pas de panique si vous arrivez à 13h30, c'est normal, et même votre rendez-vous ne sera sûrement pas encore arrivé, ou alors s'il est arrivé avant vous, ne vous ayant pas vu il est sûrement parti faire un autre truc en attendant et sera de retour à 14h. Pour visiter les appartements c'est assez flagrant : on doit attendre déjà que le property dealer arrive, ensuite qu'il appelle ses contacts, ce qui peut prendre très longtemps, d'autant plus qu'on ne nous explique rien, on nous dit juste d'attendre. Ensuite il faut attendre qu'on lui apporte la clé, et là encore c'est le flou total : il faut deviner qu'on attend la clé de l'appartement car on nous dit juste « five minutes, five minutes » (ne pas se fier à ce « five », il se transforme rapidement en 1 heure (sans exagérer !)). Et pendant ce temps les indiens qui attendent également restent paisibles, il attendent patiemment. Si on attend dans un magasin on a toujours le droit à un verre d'eau ou un soda et souvent toute la famille ou les amis (ils sont toujours des centaines dans leurs minuscules boutiques) sont là et participent à rendre l'attente un peu moins longue (pour l'indien car pour nous la conversation en hindi nous aide peu). Mais on s'habitue, on finit presque par trouver ça normal. Il ne faut surtout pas être pressé. Ce qui est chiant, juste, c'est que 1) on ne nous dit jamais ce qui se passe, pourquoi exactement précisément on attend, il faut simplement attendre, et 2) on nous dit tout le temps five minutes, five minutes, mais ça s'éternise et ça peut facilement durer des heures (et je n'exagère pas !!).

Demain c'est l'épreuve du FRRO (le bureau des immigrations) et il paraît aussi que c'est quelque chose : il faut attendre des heures dans la chaleur et avec plein de monde pour enfin accéder à un bureau où on nous dit la plupart du temps qu'il faut revenir le lendemain car soit ça va fermer, soit le papier qu'on a ne convient pas... Mais c'est un passage obligé, un peu un rite de passage même !

4 commentaires:

  1. O_o Mais qui est-ce qui m'a changé ma jojo impatiente, râleuse et chiante ??!
    :p comme quoi il n'est jamais trop tard, il faut toujours garder espoir ! héhé

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  2. AHA mon petit chou je crois que tu vas etre bien etonnee quand je vais rentrer... Non il faudrait demander a Cecile mais je crois que je suis toujours aussi chiante, sois rassuree!

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  3. ah-ah, ah-ah ....ça doit être de famille...alors on prend ou on laisse il n'y a plus que ça ! ;-))....cependant je remarque que l'absence laisse un manque et que les retours sont toujours attendus....conclusion ? et même conclusionS ?...lettre ouverte ! ! ! tous à vos claviers ! déjà pourrait-on dire que soit c'est l'entourage qui est maso...mais personne ne va se reconnaitre ! soit c'est qu'être impatient, raleur et ch---- est un peu le fait de tout le monde et ça rassure que certains le porte ouvertement pour tous ! ! ! ihihihih !
    "Aaaaaalouette gentille Alouette ! aaaalouette je te plumerai ! "
    ....c'est du 3e degré !
    et ....notre Jojo nous l'aimons TOUS !
    BISOUS - VVO

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  4. J'adore ta description des bus, ça me fait tellement penser à mes vacances à l'île Maurice ! Les offrandes aux divinités sur le tableau de bord, le mini ventilo dans la cabine du chauffeur...Et le monsieur qui vient te faire payer, il a un enregistreur électronique, une calculatrice à manivelle ou rien du tout ? Pour descendre il faut appuyer sur une sonnette ou taper dans les mains ? Les vieux bus de la Réunion aussi étaient sans portes et avec es galeries sur le toit pour porter les caisses, sas, animaux...on appelle ça les "cars courant d'air" ^^

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